« Tous les jours, je stresse pour le transport de mon fils handicapé » : encore des couacs au PAM francilien

Annulations, manque de communication, nouvelles conditions d’utilisation impossibles… Depuis la régionalisation du service de transport Pour aider la mobilité (PAM), les parents d’un jeune homme de 28 ans subissent les dysfonctionnements du dispositif.

Verrières-le-Buisson (Essonne), le 4 janvier. Depuis la régionalisation du PAM, les parents de Valentin dénombrent 6 annulations de course. LP/Armelle Camelin
Verrières-le-Buisson (Essonne), le 4 janvier. Depuis la régionalisation du PAM, les parents de Valentin dénombrent 6 annulations de course. LP/Armelle Camelin

    Les parents de Valentin (le prénom a été changé), 28 ans, ne tiennent pas en place ce jeudi-là. Ils font des allers-retours entre la chaise de leur bureau et la fenêtre de leur appartement de Verrières-le-Buisson (Essonne). Il y a quelques minutes, Jacky, le père, a reçu un SMS du PAM francilien, le service de transport à la demande pour personnes à mobilité réduite, qui leur indique que Valentin est bien monté, « à 15h01 », dans le véhicule qui le ramène chez lui après une journée passée au centre d’activité de jour (CAJ) de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). La voiture devrait bientôt arriver et ils ont peur de la rater.

    Malgré l’annonce, début novembre, d’un plan d’action pour remédier aux problèmes du PAM francilien, opéré par Keolis, des dizaines de témoignages de dysfonctionnements continuent d’affluer. Dans l’Essonne, Jacky et sa femme disent « vivre un enfer ». « Depuis la régionalisation du service, on est attentifs, raconte Jacky en regardant par la fenêtre. Les chauffeurs ne restent que cinq minutes maximum, après ils enchaînent avec une autre course. Une fois, un chauffeur a voulu déposer notre garçon sur le trottoir. Il est handicapé mental à 80 % : c’est impossible, il ne peut pas rester seul sur un trottoir ! »