Attaque du Capitole : 15 personnes inculpées par la justice fédérale

Le ministre américain de la Justice par intérim, Jeffrey Rosen, avait annoncé plus tôt ce vendredi l’ouverture d’une enquête.

 Richard Barnett, qui s’était introduit dans les bureaux de Nancy Pelosi, fait partie des inculpés.
Richard Barnett, qui s’était introduit dans les bureaux de Nancy Pelosi, fait partie des inculpés. AFP

    C'est la réponse du système judiciaire au chaos. Quinze personnes ont été inculpées pour les violences au Capitole, dont l'homme photographié dans le bureau de la cheffe démocrate Nancy Pelosi qui a été arrêté ce vendredi matin, a annoncé le ministère de la Justice.

    « Nous sommes en mesure d'annoncer quinze inculpations par la justice fédérale », a déclaré lors d'un point presse Ken Kohl, du bureau du procureur fédéral de Washington. Parmi les personnes poursuivies se trouve un homme soupçonné d'avoir déposé une bombe artisanale près du Congrès et Richard Barnett qui s'était introduit dans les bureaux de Nancy Pelosi, a-t-il précisé.

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    Le ministre américain de la Justice par intérim, Jeffrey Rosen, avait annoncé plus tôt ce vendredi l'ouverture d'une enquête. « La police fédérale (FBI) et la police de Washington vont mener une enquête conjointe sur cette affaire et le ministère de la Justice va déployer toutes ses ressources pour enquêter et tenir pour responsable » les personnes impliquées, a-t-il affirmé dans un communiqué.

    D'autres arrestations et inculpations auront lieu, a-t-il promis. « Nous avons littéralement des centaines de procureurs et d'agents qui travaillent depuis trois centres de commande, 24H/24 et 7 jours sur 7 », a ajouté le responsable.

    5 morts dans les violences

    La justice se veut efficace après le chaos qui a submergé la capitale américaine mercredi. Les drapeaux du Capitole ont été mis en berne vendredi après le décès d'un policier qui avait été blessé lors des affrontements avec les partisans de Donald Trump au Capitole, portant le bilan total des violences à cinq morts. L'agent Brian Sicknick, qui avait été « blessé lors de contacts physiques avec les manifestants » s'étant introduit de force au Congrès mercredi a succombé à ses blessures jeudi soir, a indiqué la police du Capitole dans un communiqué.

    Le policier qui travaillait depuis 12 ans dans ce service aurait été frappé à la tête avec un extincteur, selon des sources citées par le New York Times.

    « L'insurrection violente et létale qui a visé le Capitole, temple de la démocratie américaine, et ses employés est une grave tragédie et une tache dans l'histoire de notre nation », a réagi de son côté la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. « Le sacrifice de l'agent Sicknick est un rappel de notre devoir envers ceux que nous servons : protéger notre pays de toutes les menaces étrangères et domestiques », a aussi souligné Mme Pelosi qui a ordonné vendredi en guise d'hommage la mise en berne des drapeaux du Capitole.

    Quatre autres décès ont été déplorés en lien avec les violences de mercredi dans l'enceinte du Congrès. Une partisane du président sortant, nommée Ashli Babbitt, ayant participé au coup de force a été abattue par la police. Trois autres personnes -- une femme, identifiée comme Rosanne Boyland, 34 ans, et deux hommes, respectivement Kevin Greeson, 55 ans et Benjamin Phillips, 50 ans -- sont mortes aux alentours du Capitole « d'urgences médicales distinctes », selon la police de Washington.

    Les circonstances précises de ces décès n'ont pas encore été éclaircies mais des médias américains ont rapporté que Mme Boyland aurait été victime d'un mouvement de foule près du Congrès, tandis que M. Greeson aurait souffert d'une attaque cardiaque et M. Phillips d'une attaque cérébrale.