Corée du Nord : que valent vraiment les missiles de Kim Jong-un ?

En janvier, le dictateur nord coréen a testé une série de missiles à courte et moyenne portée, moins impressionnants que les armes nucléaires intercontinentales mais pas moins inquiétants, selon les experts qui alertent sur leur capacité à échapper aux systèmes de défense occidentaux.

Le leader nord coréen a réaffirmé en décembre sa priorité de moderniser l’arsenal du pays. AFP/STR
Le leader nord coréen a réaffirmé en décembre sa priorité de moderniser l’arsenal du pays. AFP/STR

    La Corée du Nord a effectué dimanche son septième essai de missile depuis le début de l’année, « le plus puissant depuis 2017 », selon les renseignements sud coréens qui scrutent le moindre mouvement de leur tumultueux voisin. Le projectile tiré dimanche, qui s’est abîmé en mer du Japon, serait un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM). Une première cette année après plusieurs tests de missiles à courte portée. Le dernier tir d’IRBM remonte à 2017 et à l’époque, les experts l’avaient estimé capable d’atteindre l’île de Guam, territoire américain au large des Philippines.

    Cette fois-ci, la tête du missile contenait un appareil photo selon l’agence officielle nord coréenne KCNA, qui a publié des images probablement prises depuis l’espace par cet appareil. Une information qui peut paraître anodine pour les non initiés, mais pas pour Antoine Bondaz, directeur du programme Corée à la Fondation de la recherche stratégique. Lui et son équipe analysent les clichés des engins nord coréens, soit les seules données disponibles, et tentent d’y tirer un maximum d’informations.