Couronnement de Charles III : séduire les jeunes

Officiellement couronné ce samedi, Charles III, longtemps en quête de popularité lorsqu’il était encore prince, va devoir faire grimper sa cote chez la génération Z, pas forcément favorable à la monarchie. Sa modernité, pas toujours mise en avant, mais bien réelle, devrait pouvoir l’y aider.

Séverine Cazes, rédactrice en chef adjointe Récits du Parisien-Aujourd’hui-en-France Récits du Parisien - Aujourd'hui en France. LP/Datagif
Séverine Cazes, rédactrice en chef adjointe Récits du Parisien-Aujourd’hui-en-France Récits du Parisien - Aujourd'hui en France. LP/Datagif

    Voulez-vous un monarque à la tête du Royaume-Uni ? À cette question posée un mois avant le couronnement, pour un sondage commandé par la BBC, 58 % des Britanniques ont répondu oui. Seul un quart des sondés déclarent qu’ils préféreraient un chef d’État désigné par élection. Bon point pour le nouveau roi, Charles III ! Mais cette cote d’amour canon ne vaut pas assurance vie pour la monarchie.

    Certes, chez les seniors, c’est un plébiscite : 78 % des plus de 65 ans soutiennent la Couronne. En revanche, chez les 18-24 ans, celle-ci ne compte plus qu’un tiers de supporteurs (32 %). À 74 ans, Charles III doit donc relever un défi stratégique, et vital pour ses descendants : redorer son blason auprès de la génération Z. Le principal reproche qu’elle lui adresse tient en quatre syllabes : « Déconnecté. » Le nouveau souverain serait trop éloigné des réalités quotidiennes d’un pays chahuté par l’inflation, les grèves à répétition dans la santé ou les transports, et les vicissitudes du post-Brexit.

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