En 2020, le prochain G7 sera organisé dans un club de golf de Donald Trump

Le sommet réunissant les sept plus grandes puissances mondiales se déroulera au Trump National Doral Golf Club de Miami, en Floride.

 Atout du club de golf, il se trouve à quelques kilomètres seulement de l’aéroport de Miami.
Atout du club de golf, il se trouve à quelques kilomètres seulement de l’aéroport de Miami. AFP/Michele Eve Sandberg

    « C'est un endroit formidable », avait expliqué Donald Trump lors du dernier G7 à Biarritz. Prévu en 2020 aux Etats-Unis, le prochain sommet réunissant les sept plus grandes puissances mondiales aura lieu dans au Trump National Doral Golf Club de Miami, l'un des clubs de golf de Donald Trump en Floride, a annoncé jeudi son chef de cabinet, Mick Mulvaney.

    L'idée, défendue sans complexe par Donald Trump, avait suscité une levée de boucliers et de nombreuses interrogations sur de possibles conflits d'intérêts.

    « Ce n'est pas le seul endroit possible, mais c'est le meilleur endroit », a affirmé Mick Mulvaney lors d'un point de presse à la Maison Blanche. « Nous avons utilisé les mêmes critères que ceux utilisées par les précédentes administrations » (pour l'organisation de sommets), a-t-il assuré, affirmant que 12 possibilités avaient été étudiées.

    « Il a une superficie considérable, plusieurs centaines d'hectares, donc nous pouvons gérer tout événement sur place », avait fait valoir l'ancien promoteur immobilier. « Il se trouve juste à côté de l'aéroport […] Et chaque délégation peut disposer de son propre bâtiment ».

    Une « oasis tropicale » de plus de 600 chambres

    Le président américain avait balayé d'un revers de main les questions juridiques ou éthiques. « Je ne vais pas en tirer d'argent du tout. Je m'en fiche de faire de l'argent », avait-il ajouté, reprenant un argument plusieurs fois mis en avant selon lequel la présidence lui faisait au contraire perdre de l'argent.

    « Cela me coûtera probablement quelque chose comme entre trois et cinq milliards de dollars d'être président », avait-il renchéri, sans explications sur les éléments qui lui auraient permis d'aboutir à cette somme. Son chef de cabinet a précisé que l'opération se ferait à prix coûtant.

    Racheté par l'homme d'affaires en 2012, le « Trump National Doral Miami » est décrit sur son site comme une « oasis tropicale » offrant plus de 600 chambres, dont deux « suites présidentielles », et une grande salle de bal à son nom, « Donald J. Trump ».

    Une chose est d'ores et déjà acquise : la question du réchauffement climatique ne sera pas au programme de ce G7 floridien, a affirmé Mick Mulvaney. Climato-sceptique revendiqué, Donald Trump a pris l'habitude de se tenir à l'écart de toutes les initiatives sur le climat lors des grandes réunions internationales.