Etats-Unis : Trump qualifie Biden d’«ennemi d’Etat» et critique son bilan

Donald Trump mène activement la campagne des élections de mi-mandat, en soutenant les candidats républicains. L’occasion pour lui de prendre la parole en public et... de critiquer Joe Biden.

Donald Trump a participé à un meeting en Pennsylvanie pour soutenir le candidat républicain Mehmet Oz aux élections de mi-mandat. AFP/Ed JONES
Donald Trump a participé à un meeting en Pennsylvanie pour soutenir le candidat républicain Mehmet Oz aux élections de mi-mandat. AFP/Ed JONES

    Donald Trump n’a toujours pas digéré sa défaite à la dernière présidentielle. Et la campagne pour les midterms est l’occasion, pour lui, de retrouver une parole publique forte. Ce samedi, l’ancien président américain a répondu à Joe Biden - qui l’avait dépeint en menace pour la démocratie -, en le traitant à son tour d’« ennemi de l’État ».

    À Wilkes-Barre, petite localité proche de Scranton, ville natale de Joe Biden, Donald Trump était venu soutenir des candidats républicains aux prochaines élections de mi-mandat le 8 novembre, notamment Mehmet Oz, un médecin devenu vedette du petit écran.



    Mais dans cet État de Pennsylvanie qui sera clé dans la bataille pour le contrôle des deux chambres, son rival l’avait précédé cette semaine et attaqué avec une virulence rare, l’accusant de représenter, avec « les républicains MAGA » (Make america great again), « un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République ». À Philadelphie, berceau des États-Unis, Joe Biden avait même appelé à sauver « l’âme de l’Amérique », fustigeant ceux qui « ne respectent pas la Constitution », « ne croient pas à l’État de droit », « ne reconnaissent pas la volonté du peuple ».

    Sa perquisition, « une parodie de justice »

    Donald Trump a, ce samedi, dénoncé « le discours le plus vicieux, haineux et diviseur jamais prononcé par un président américain ». « Son discours n’était que haine et colère », a-t-il insisté, à l’unisson de ses partisans. Pointant l’inflation et une montée de l’insécurité, Donald Trump, qui envisage ouvertement de se représenter en 2024, a aussi voulu dresser le bilan le plus négatif possible de Joe Biden, dans un discours qui prenait parfois des accents de campagne présidentielle.

    « Vous pourriez prendre les cinq pires présidents de l’histoire des États-Unis, et les mettre ensemble, ils ne pourraient pas avoir fait le mal que Joe Biden a fait à notre pays en moins de deux ans », a asséné le républicain de 76 ans. Le meeting avait commencé par une sélection d’images de Joe Biden bafouillant lors de discours.

    VIDEO. « Ils ont même forcé mon coffre-fort ! » : la maison de Donald Trump perquisitionnée par le FBI

    À l’occasion de sa première apparition publique depuis la perquisition du FBI dans sa résidence de Mar-a-Lago, Donald Trump a aussi affirmé que cet acte d’enquête constituait « l’exemple le plus frappant des menaces très réelles qui pèsent sur la liberté des Américains ». « Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago étaient une parodie de justice », a-t-il insisté, qualifiant cet acte d’enquête d’un « des abus de pouvoir les plus choquants de la part d’une administration dans l’histoire américaine ».

    Le résultat de 2020 encore remis en question par Trump

    Le FBI avait mené cette perquisition début août parce qu’il soupçonne l’ex-président de conserver de manière illégale des documents confidentiels issus de son mandat à la Maison Blanche (2017-2021). Les enquêteurs fédéraux estiment que parmi la trentaine de boîtes saisies figurent des documents top secret « probablement cachés » pour entraver l’enquête, affirme un document du ministère de la Justice. Mais pour Donald Trump, cet « abus flagrant de la loi » produira « un retour de bâton comme personne n’en a jamais vu ».

    Le milliardaire est aussi visé par des enquêtes sur ses efforts pour renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et sur son rôle dans le violent assaut de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier 2021. Il n’est pour l’instant poursuivi dans aucune affaire.

    L’ancien président a aussi de nouveau remis en cause le résultat de l’élection présidentielle de 2020, qui l’a vu perdre face à Joe Biden. « Les élections américaines devraient être décidées par le peuple américain. Et ça ne s’est pas passé comme ça en 2020 », a-t-il affirmé.