Gaza : le Hamas dément accepter une trêve

Gaza : le Hamas dément accepter une trêve

    Le Hamas n'accepte pas de trêve. Le même porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, qui avait annoncé ce jeudi un peu plus tôt que son parti acceptait «sous conditions» les propositions formulées par l'Union européenne en vue d'une trêve avec Israël dans la bande de Gaza, a démenti ses propos. Il a attribué cette erreur à un «faux communiqué propagé par des parties hostiles afin de semer le doute sur les positions du Hamas».

    Dans le communiqué en question, diffusé par le site Internet d'information du Hamas, Fawzi Barhoum affirmait : le mouvement «accepte cette initiative (de l'UE) à condition que l'agression (israélienne) cesse, que le blocus soit levé, que tous les points de passage soient ouverts et que nous obtenions des garanties internationales que l'occupant ne recommencera pas cette guerre terroriste». «L'accord de trêve doit constituer un accord global comportant un cessez-le-feu, la levée du blocus et la remise en service de tous les points de passage», avait-il ajouté.

    Un haut responsable du Hamas tué

    Le Hamas a été touché au coeur ce jeudi. Nizar Rayan, un des ténors de l'aile la plus radicale du Hamas, a été tué avec ses quatre épouses, deux de ses filles et trois autres personnes, dans la maison à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Il est le plus haut responsable du mouvement de résistance islamique tué par Israël depuis le début de son offensive à Gaza, samedi.

    Le Hamas a par ailleurs appelé les Palestiniens de Cisjordanie et Jérusalem-est à une «journée de colère» vendredi, par des manifestations partant de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem et de «toutes les mosquées en Cisjordanie».

    L'offensive terrestre imminente

    Les attaques se sont poursuivies jeudi à Gaza après le rejet la veille par Israël de propositions de trêve formulées notamment par l'UE, ce qui laisse présager d'une imminente offensive terrestre. «Nous nous rapprochons de l'heure de la décision», a indiqué sur une télévision israélienne le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement, Tzahi Hanegbi.

    Parmi les cibles touchées à Gaza figurent des ministères, un bâtiment du Parlement palestinien, des tunnels de contrebande et des ateliers «de fabrication de roquettes». Selon des témoins, les attaques ont aussi visé des bureaux de change à Gaza-ville dans la nuit et une mosquée dans le sud jeudi matin.

    L'opération à Gaza jouit du soutien de l'opinion publique en Israël --71% d'Israéliens sont en faveur de sa poursuite-- selon un sondage publié par le quotidien Haaretz.

    414 Palestiniens tués, 2 000 sont blessés

    Selon les services d'urgences du territoire, 414 Palestiniens ont été tués et près de 2.000 blessés depuis le déclenchement de l'opération israélienne «Plomb durci» le 27 décembre, destinée à mettre fin aux tirs de roquettes sur Israël. Un quart des victimes sont des civils, dont des femmes et des enfants, selon l'ONU. Des tirs de roquettes de Gaza ont fait depuis le 27 décembre quatre morts, dont un soldat, et plusieurs dizaines de blessés.

    Sur le plan diplomatique, la Libye a déposé au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat et son plein respect par Israël et le Hamas. Mais ce texte devra être amendé pour pouvoir être accepté par les pays occidentaux.