« Ils se vengent sur nous, mais moi je ne suis pas le Hamas » : dans la poudrière Jérusalem, la tension monte

Le Mur des Lamentations et l’esplanade des Mosquées ont perdu une grande partie de leurs touristes et de leurs fidèles depuis l’attaque du 7 octobre. Les relations entre Arabes et forces de l’ordre israéliennes sont plus tendues que jamais.

Nombre d’habitants de Jérusalem Est décrivent ainsi une police beaucoup plus agressive depuis l’attaque du 7 octobre. AFP/Ahmad Gharabli
Nombre d’habitants de Jérusalem Est décrivent ainsi une police beaucoup plus agressive depuis l’attaque du 7 octobre. AFP/Ahmad Gharabli

    Les petites rues pavées de la vieille ville de Jérusalem sont vides. Une grande partie des commerces a baissé son rideau de fer. En temps normal, des milliers de visiteurs parcourent tous les jours la ville triplement sainte, mais, depuis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, Jérusalem semble éteinte. Devant le Mur des Lamentations, le lieu le plus sacré de la culture juive, une trentaine d’hommes prient. De l’autre côté du mur, l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, est déserte.

    Le calme qui règne est trompeur. Ces dernières années, plusieurs guerres ont germé ici, au pied de la mosquée al-Aqsa. En 2000, la visite du Premier ministre israélien Ariel Sharon sur le Mont du Temple avait déclenché la deuxième Intifada. Il y a deux ans encore, de violents heurts y ont opposé des fidèles musulmans à la police israélienne, qui assure le maintien de l’ordre dans la partie Est de la ville, occupée depuis 1967. Jérusalem, étincelle toujours prête à embraser la Cisjordanie.