Violences sexuelles du Hamas : « Ils avaient visiblement déshonoré ces femmes avant de les exécuter »

Orit, secouriste religieux de la Zaka, a été l’un des premiers dépêchés à la rave-party de Re’im, où les terroristes du Hamas ont frappé le 7 octobre. Son cas de conscience personnel éclaire quelques tabous de la société israélienne, et les blocages ayant entaché les premières heures des enquêtes.

Les premiers secouristes qui sont intervenus après les attaques terroristes du Hamas en Israël, le 7 octobre, ont découvert des scènes apocalyptiques. Getty Images via AFP/Alexi J. Rosenfeld
Les premiers secouristes qui sont intervenus après les attaques terroristes du Hamas en Israël, le 7 octobre, ont découvert des scènes apocalyptiques. Getty Images via AFP/Alexi J. Rosenfeld

    Orit (le prénom a été modifié) fait partie des premiers secouristes ayant découvert les scènes apocalyptiques laissées derrière eux par les terroristes le Hamas, le 7 octobre. « J’ai vu des choses difficiles, au cours de mes dix années d’urgentiste », confie l’homme à la kippa, le regard encore figé par l’effroi. « Mais jamais je n’avais traité des corps de femmes mutilés, suppliciés au point qu’on ne peut même plus parler de viols, reprend-il d’une voix tremblante. C’était de la torture. »

    Le père de famille est volontaire au sein de la Zaka, cette structure de premiers secours intervenant, habituellement, sur les catastrophes naturelles, les accidents de la route ou les attentats. C’est l’équivalent de la Croix-Rouge française… à ceci près qu’elle est principalement constituée de Juifs orthodoxes. Ils se dévouent, par conviction religieuse, à la collecte des restes de victimes, pour les remettre en condition selon le rite juif, c’est-à-dire restituer à ces corps sans vie une dignité avant l’inhumation.