La peur du «chaos» en Belgique après le départ du premier ministre

La peur du «chaos» en Belgique après le départ du premier ministre

    Les partis politiques francophones de Belgique ont exprimé la crainte jeudi que le royaume ne replonge dans l'instabillité, voire dans le «chaos», suite au départ de leur Premier ministre Herman Van Rompuy vers son nouveau poste de président de l'Union Européenne. «Le futur départ d'Herman Van Rompuy oblige notre pays à désigner un nouveau Premier ministre au plus vite. Ce dont notre pays a besoin, c'est de stabilité, c'est d'un gouvernement qui gouverne», a déclaré dans un communiqué le président du Parti socialiste francophone (PS), Elio Di Rupo.

    Herman Van Rompuy est un «homme d'une grande sagesse, qui a garanti la stabilité de notre pays et le dialogue entre les communautés», a-t-il souligné. Des élections législatives anticipées sont cependant a priori exclues, les partis de la majorité, qui comprend les chrétiens-démocrates flamands du parti d'Herman Van Rompuy (CD&V), les libéraux flamands (VLD) et francophones (MR), les socialistes francophones (PS) et les centristes francophones (CDH)--, privilégiant un simple remaniement.

    Yves Leterme, un centriste francophone, en possible successeur

    Le nom qui revient le plus souvent pour succéder à Herman Van Rompuy est celui de son prédécesseur Yves Leterme, membre du parti d'Herman Van Rompuy, les chrétiens-démocrates flamands. Mais la période qui a suivi les élections de juin 2007 remportées par Yves Leterme, puis son passage à la tête du gouvernement, entre mars et décembre 2008, ont été marquées par une succession de crises dues aux divergences entre Flamands et francophones sur l'avenir du pays.

    Les centristes du CDH ont rappelé jeudi qu'ils seront particulièrement attentifs à la question de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit «BHV», l'un des principaux points de désaccord entre Flamands et francophones que le départ d'Herman Van Rompuy laisse en suspend.

    Dans l'opposition, Ecolo a invité jeudi soir la majorité à «éviter de replonger la Belgique dans le chaos» en s'entendant rapidement sur le successeur du nouveau président de l'UE.