Obama déterminé à fermer Guantanamo

Obama déterminé à fermer Guantanamo

    Barack Obama fermera bien le camp de détention de Guantanamo comme il s'y était engagé, dans un décret signé le 22 janvier, juste après son investiture. Au lendemain du camouflet subi au Congrès - qui lui a refusé les 80 millions de dollars nécesaires à la fermeture de Guantanamo - le président américain reprend la main. Il entend toujours «nettoyer le beau bazar» laissé par son prédécesseur sur cette base navale, louée par les Etats-Unis sur l'île de Cuba.

    Ce vendredi dans un grand discours à Washington, le président a défendu l'idée de transférer des détenus de ce camp vers des prisons de haute sécurité aux Etats-Unis. Et ce malgré l'inquiétude soulevée par la perspective d'un transfert de ces prisonniers sur le sol américain qui a motivé le refus des sénateurs démocrates.

    «Gardez ceci à l'esprit: personne ne s'est jamais échappé de l'une des nos prisons fédérales (dites) supermax, dans lesquelles sont enfermés des centaines de terroristes», a-t-il affirmé en assurant qu'il  ne libèrera pas «des gens qui représentent un danger pour les Américains.»

    Défendre tant la sécurité que les grandes valeurs

    Dans ce discours, Barack Obama s'est dit résolu à défendre à la fois la sécurité des Américains et les grandes valeurs des Etats-Unis et dit sa conviction que l'un ne peut se faire sans l'autre. «Trop souvent, notre gouvernement a pris ses décisions sous l'inspiration de la peur plutôt que la clairvoyance, a-t-il dit. Trop souvent, notre gouvernement a accommodé les faits et les preuves pour les faire concorder avec des prédispositions idéologiques.»

    Tout en appelant à ne pas exploiter le débat à des fins politiques, il s'est prononcé contre la constitution d'une commission indépendante sur l'ère Bush et a souligné que le Congrès et le ministère de la Justice pouvaient parfaitement enquêter.