Syrie : ultime assaut pour reprendre la totalité de Raqqa au groupe Etat islamique

Après plusieurs mois d'offensive sur Raqqa, considérée comme étant la capitale du groupe Etat islamique, les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis espèrent reprendre la totalité de ville dans un dernier assaut

 Les Forces démocratiques syriennes (FDS) espèrent reprendre l'intégralité de la ville de Raqqa en lançant une ultime offensive dans les prochaines heures (Illustration)
 Les Forces démocratiques syriennes (FDS) espèrent reprendre l'intégralité de la ville de Raqqa en lançant une ultime offensive dans les prochaines heures (Illustration) AFP/Bulent Kilic

    Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance rebelle kurdo-arabe, devraient lancer ce dimanche soir l'ultime phase de leur offensive sur Raqqa, l'ancienne «capitale» du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Selon l'un des commandants, cette offensive devrait se focaliser sur un secteur entourant le stade de la ville où se trouvent encore les dernières lignes de défense des islamistes de l'EI. Dans un communiqué, Jihan Sheikh Ahmad, la porte-parole des FDS, Jihan Sheikh Ahmad, a déclaré que la «libération de Raqqa» serait proclamée «dans les tout prochains jours».

    Pendant trois ans, Raqqa, dans le nord-est de la Syrie, a servi de capitale de l'EI et de centre opérationnel de l'organisation d'où étaient aussi planifiés des attentats commis à l'étranger. 

    Une offensive soutenue par des raids aériens

    Début juin, les forces de la coalition internationale ont déclenché leur offensive contre ce bastion de Daech. Les Forces démocratiques syriennes détiennent la quasi totalité de la ville grâce aux raids aériens intensifs de la coalition dirigée par les Etats-Unis. Toutefois les 10% restants pourraient être difficile à reprendre en raison du grand nombre de mines posées dans le grand quartier d'al-Amine où le groupe Etat islamique occupe d'anciens immeubles gouvernementaux, comme l'ex-siège du gouverneur et les services de renseignements syriens. Des bâtiments qui sont dotés d'abris et de tunnels.


    Et le sort des civils demeure la grande inconnue. Selon l'ONU, quelque 25 000 personnes pourraient être encore piégées par les combats à Raqqa. Mais, d'après le directeur de l'OSDH, il est impossible d'avancer une estimation, alors que des dizaines de milliers de personnes ont déjà fui les violences.