Yémen : l’Arabie saoudite a accepté un cessez-le-feu partiel

Après l’annonce la semaine dernière d’une trêve unilatérale des rebelles Houthis, l’Arabie saoudite a accepté un cessez-le-feu.

 Ce conflit, depuis 2015, a fait des milliers de morts et une crise humanitaire selon l’Onu
Ce conflit, depuis 2015, a fait des milliers de morts et une crise humanitaire selon l’Onu AFP

    S'agit-il d'un signe de désescalade dans le conflit au Yemen qui oppose depuis 2015 une coalition de pays arabes avec l'Arabie saoudite en tête contre les rebelles Houthis ? Une semaine après la proclamation par leurs adversaires d'une trêve unilatérale, l'Arabie saoudite a accepté de mettre en œuvre un cessez-le-feu partiel.

    Mercredi à la tribune de l'ONU, le président iranien Hassan Rohani avait réclamé à l'Arabie saoudite d'arrêter ses opérations militaires au Yémen, après l es attaques menées le 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes attribuées à Téhéran. « La sécurité de l'Arabie saoudite sera garantie avec l'arrêt de l'agression au Yémen plutôt qu'en invitant des étrangers à y intervenir », a-t-il déclaré.

    Cette trêve reposerait sur les principes de non-agression et de non-ingérence. « La sécurité de la région sera assurée lorsque les troupes américaines en seront parties », a jugé le président iranien, en soulignant que les Etats-Unis n'étaient pas un « voisin » au Moyen-Orient.

    L'objectif serait de « résoudre pacifiquement toutes les tensions régionales et les conflits comme à les prévenir via un système d'alerte précoce et une communication renforcée », a-t-il ajouté. Cela permettrait également d'« assurer la sécurité énergétique, la liberté de navigation et les flux libres de pétrole », a assuré Mohammad Javad Zarifle, le chef de la diplomatie iranienne.

    Si ces cessez-le-feu perdurent, les Saoudiens pourraient étendre la trêve à d'autres régions du Yémen, précise le Wall Street Journal.

    La guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une grave crise humanitaire, sans qu'aucun des deux camps ne prenne à ce jour un avantage décisif.