« J’aurais été jaloux sans médaille » : après son frère Ugo, Lucas Didier sera sur le podium en tennis de table

En battant l’Espagnol Cardona (3 sets à 1), le petit frère d’Ugo, le nageur premier champion paralympique à Paris, a lui aussi connu son moment de gloire. Ce mercredi, en tennis de table, il s’est qualifié pour les demi-finales et a ainsi assuré une médaille.

Lucas Didier rejoint son frère Ugo, double médaille en para-natation, dans le cercle fermé des médaillés aux Jeux de Paris. Reuters/Gonzalo Fuentes
Lucas Didier rejoint son frère Ugo, double médaille en para-natation, dans le cercle fermé des médaillés aux Jeux de Paris. Reuters/Gonzalo Fuentes

    La famille Didier, une famille en or... ou presque ! Les deux frangins ont en tout cas largement contribué à la belle moisson française lors de ces Jeux paralympiques. Après Ugo, le nageur qui avait décroché la première médaille d’or pour la France, c’est maintenant au tour de son petit frère, Lucas de faire briller le tennis de table français.

    À 21 ans, le joueur de Plaisance-du-Touch en Haute-Garonne a réveillé le public français après une matinée bien maussade avec trois éliminations en quarts de finale. Contre l’Espagnol Cardona en MS9, « Lulu » comme l’ont encouragé les supporters de l’Arena Paris Sud, a été à la hauteur de l’événement en s’imposant en quatre manches (11-7, 7-11, 11-6, 11-8).

    « Il y a deux ans, je voulais tout arrêter »

    « Je me suis fait une frayeur, avoue Lucas après la rencontre, mais le résultat est là. La médaille, c’était mon objectif numéro 1 et après c’était prendre du plaisir. » Une breloque qui a aujourd’hui le goût du miracle, tellement elle semblait inaccessible. « Il y a deux ans, je voulais tout arrêter, explique Lucas. Si on m’avait dit que deux ans plus tard, je décrocherai une médaille à Paris, je ne l’aurais pas cru. »

    Pour relancer la machine, Lucas est revenu aux bases : « J’ai d’abord cherché à prendre du plaisir. Après, c’est le cercle vertueux. Avec le plaisir, les résultats reviennent. » Les deux frères Didier vont pouvoir célébrer leur réussite. « À la maison, on ne parle jamais de sport entre nous, rigole Lucas, mais on se chamaille. » Après les deux médailles du nageur de la famille (l’or sur le 400 m nage libre et l’argent sur le 100 m dos), Lucas apporte sa pierre à l’édifice avec cette médaille de bronze qui ne demande qu’à changer de couleur en cas de victoire en demi-finale contre l’Australien Ma Lin vendredi.

    « J’aurais été jaloux de ne pas ramener de médaille des Jeux par rapport à mon frère. Je sais qu’il peut encore en décrocher d’autres et j’espère qu’il y arrivera. » Quand les deux frères ont voulu faire du sport, les parents étaient d’accord à l’unique condition qu’ils choisissent des disciplines différentes. Ce choix fait aujourd’hui le bonheur de tout le monde.