Avec le passage du marathon, Boulogne-Billancourt prend enfin sa part des Jeux

La deuxième ville la plus peuplée d’Île-de-France accueille ce week-end une partie du parcours de la course de 42,195 km, seule épreuve olympique à être organisée sur son territoire. Entre initiatives sportives et culturelles, la municipalité a tenté de faire patienter ses habitants.

Boulogne-Billancourt, en 2019. Hôte d'un semi-marathon annuel, la deuxième ville la plus peuplée d'Île-de-France n'accueille aucun site de compétition durant ces JO. Ville de Boulogne-Billancourt
Boulogne-Billancourt, en 2019. Hôte d'un semi-marathon annuel, la deuxième ville la plus peuplée d'Île-de-France n'accueille aucun site de compétition durant ces JO. Ville de Boulogne-Billancourt

    Boulogne-Billancourt va enfin profiter des JO. Samedi et dimanche, la deuxième plus grande ville d’Île-de-France accueille une partie du parcours de l’épreuve de marathon. Ce sera court, entre le 12e et le 14e kilomètre, mais c’est déjà ça. Le tracé reliera l’hôtel de ville de Paris à Versailles (Yvelines) en une boucle de 42,195 km. Trois courses sont prévues sur le même trajet. D’abord la course des hommes ce samedi matin puis le « marathon pour tous » le samedi soir et, enfin, la course des femmes le dimanche matin.

    « Ah bon ? Je croyais que c’était juste dans Paris », s’étonne un passant à côté du square Léon-Blum à Boulogne. Depuis le passage du relais de la flamme olympique, le 24 juillet, la ville de 120 000 habitants connu pour son semi-marathon annuel n’a pas accueilli d’événements ou d’épreuves olympiques. Alors pour maintenir l’esprit des Jeux, il a fallu tenir les habitants en haleine.

    Gérard vient juste de rentrer de vacances. Il découvre les photos exposées contre une grille du square Léon-Blum. Cette exposition, nommée « Boulogne-Billancourt, terre de sports », revient sur l’histoire du sport boulonnais grâce aux archives municipales. Il est heureux d’être rentré à temps pour assister au marathon, seule épreuve à laquelle il se rendra.

    « L’épreuve se déroule juste devant chez nous, donc nous irons la voir, assure-t-il. En espérant qu’il n’y est pas trop de monde ». Avant de partir, il prend en photo la représentation du Grand Prix cycliste de Boulogne-Billancourt de 1958, l’un des nombreux grands moments affichés le long de la route de la Reine.

    « J’ai décalé mes vacances exprès »

    Quelques mètres plus loin, l’espace Landowski accueille le travail de la Boulonnaise Pascale Khoury, dans une exposition baptisée « Corps et Sport ». Du judo à la gymnastique, elle représente les différentes disciplines olympiques. Ce vendredi matin, il n’y a pas beaucoup de passages entre les tableaux. Cela n’a pas été le cas ces dernières semaines.

    Jo, un prénom de circonstance, présente cette exposition depuis fin juin. « Nous avons beaucoup de passage malgré le fait que la bibliothèque et le cinéma sont fermés pendant les vacances, observe-t-elle. Déjà car cette artiste a beaucoup de talent, et parce que c’est aussi totalement d’actualité. C’est le moment d’aborder le sport sous toutes ses formes. » Entre structures en papiers mâchés et peintures à l’huile, l’artiste autodidacte franco-libanaise se démarque par l’utilisation de matières afin de mettre en valeur le mouvement.

    Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ce vendredi. L’espace Landowski expose jusqu'au 1er septembre « Corps et Sport », une série de 80 toiles de la peintre boulonnaise Pascale Khoury illustrant les différentes disciplines olympiques. LP/E.S.
    Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ce vendredi. L’espace Landowski expose jusqu'au 1er septembre « Corps et Sport », une série de 80 toiles de la peintre boulonnaise Pascale Khoury illustrant les différentes disciplines olympiques. LP/E.S.

    En plus de ces expositions, des activités avaient été organisées par la Ville pendant le mois de juillet, comme un escape game autour du « mystérieux sac de sport » ou des olympiades permettant aux habitants de ressentir l’ambiance olympique jusqu’à ce week-end. « J’ai décalé mes vacances exprès parce que c’est potentiellement la première et dernière fois que je pourrai assister à un événement comme celui-ci, confie Jo. Et je sais que ça a été la même chose pour beaucoup de Boulonnais. »