Thierry Henry et Hervé Renard sont en mission JO : « On a un objectif commun, c’est de ramener une médaille »

Pour la première fois de l’histoire des équipes de France, hommes et femmes seront représentés lors d’un même tournoi olympique, cet été à Paris 2024. L’occasion pour la FFF de rassembler les deux sélectionneurs, ce lundi, lors d’un point presse drôle et plein de respect mutuel.

Hervé Renard et Thierry Henry ce lundi 24 juin à Clairefontaine, à un mois des Jeux olympiques de Paris. FFF/Z.Jeulin
Hervé Renard et Thierry Henry ce lundi 24 juin à Clairefontaine, à un mois des Jeux olympiques de Paris. FFF/Z.Jeulin

    « Je laisse l’ancien commencer. Déjà qu’on vous a laissé le château… » Grands éclats de rires pour commencer ce lundi après-midi la conférence de presse commune – une première – tenue à Clairefontaine par les sélectionneurs des équipes de France espoirs, Thierry Henry, et féminines, Hervé Renard. Deux hommes au ton volontiers chambreur puis plein de respect l’un envers l’autre avant de rappeler l’objectif commun : ramener une médaille, si possible l’or, à la France cet été aux Jeux olympiques de Paris 2024.

    « J’ai joué contre Hervé il y a longtemps, sourit Thierry Henry. J’avais encore la fausse moustache et des locks… Je suis de loin les performances plus que bonnes ces temps-ci de l’équipe de France féminine. C’est extraordinaire d’être en tête du groupe (des qualifications à l’Euro 2025) avec de telles équipes (Angleterre, Suède, Irlande). J’ai aussi un énorme respect pour ce qu’il a pu faire sur le continent africain, notamment avec la Zambie (une CAN remportée en 2012). C’est un entraîneur au palmarès énorme. Énorme ! »

    Des rencontres prévues entre les Espoirs et les Bleues

    Après des remerciements de rigueur, Hervé Renard a poursuivi : « Je ne sais pas comment vous le percevez, mais c’est un honneur pour moi d’être là. Ça fera partie des souvenirs que j’emporterai avec moi à la fin de mon contrat (en août 2024). J’étais un grand supporter d’Arsenal, de l’équipe de France… Je n’ai qu’un énorme respect pour Thierry Henry et je suis ravi de partager ces quelques jours ensemble. » Jusqu’à samedi, Bleues et Espoirs partagent les installations du Centre national du football (CNF), même si le château est donc occupé par les féminines.

    Au programme ? Des rencontres prévues entre joueurs et joueuses. « On verra le match des Bleus ensemble, il y a un barbecue de prévu », explique aussi Thierry Henry à propos du dernier match de poules de la sélection de Didier Deschamps à l’Euro 2024, ce mardi (18 heures) contre la Pologne. « On a cette semaine pour échanger, pour partager, apprendre… Ce n’est pas seulement du football. On a un objectif commun, c’est de ramener une médaille pour l’équipe, pour la nation », ajoute Hervé Renard.



    Le champion du monde 1998 a aussi confié son rapport au football féminin. « Cela fait longtemps que je regarde, poursuit-il. Je sais ce que les clubs français et les joueuses ont accompli en Ligue des champions. On dit souvent que la France n’a qu’une Ligue des champions avec Marseille, mais on en a beaucoup plus grâce à Lyon. »

    Faire changer la règle des réservistes

    Une conférence de presse commune qui a aussi pour vocation a lancé un appel au Comité international olympique quant aux règles des tournois à venir. Les sélections ont droit de sélectionner 18 joueurs et joueuses « fixes » et de faire appel à 4 « réservistes ». Mais ces derniers ou dernières ne peuvent intégrer le groupe et repartir. Tout changement étant définitif. « Conserver quatre joueuses concentrées, concernées, tout en sachant qu’elles passeront toute la compétition dans la tribune, ce n’est pas facile », rappelle Hervé Renard.

    Le coach des Bleues souhaiterait avoir la possibilité d’interchanger à chaque match, ce qui lui rendrait « la vie beaucoup plus facile ». « Si je peux enchaîner, interrompt Thierry Henry. On parle de l’intégrité des joueurs et des joueuses. Mais jouer 6 matchs en 17 jours, je ne comprends vraiment pas si on parle d’intégrité physique. » Si des discussions existent bel et bien avec le CIO et plusieurs fédérations, leur demande risque d’être vaine.