JO Paris 2024 : ex-gymnaste, policier réserviste… Qui est le plongeur Alexis Jandard devenu star devant Macron ?
Populaire après sa chute lors de l’inauguration du centre aquatique de Saint-Denis devant Emmanuel Macron, le double médaillé mondial de plongeon a longtemps pratiqué un autre sport à haut niveau. Il sera à suivre cet été aux Jeux olympiques pour lesquels il est déjà qualifié.
C’est un geste qu’il a répété des centaines de fois mais qu’il a raté jeudi, et qui a fait de lui la star inattendue de l’inauguration du centre aquatique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le plongeur Alexis Jandard, 26 ans, a gagné malgré lui en popularité ce jeudi avec cette chute captée par toutes les télévisions venues observer Emmanuel Macron prendre possession des lieux.
Le natif d’Écully (Rhône) est pourtant loin d’être un novice. Leader de l’équipe de France de plongeon qu’il a rejoint en 2014, il a déjà participé aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 où il avait pris la 16e place de l’épreuve du tremplin à 3 mètres. Depuis, il a surtout enchaîné les podiums internationaux, malgré une grosse opération à un tendon d’Achille en 2022.
Vice-champion du monde de plongeon par équipe mixte avec Jade Gillet en 2022, triple médaillé en juin 2023 lors des Jeux Européens, il est devenu, quelques semaines plus tard à Fukuoka (Japon), médaillé mondial avec Jules Bouyer. Les deux athlètes ont décroché le bronze sur l’épreuve du tremplin synchronisé à 3 mètres, épreuve pour laquelle ils sont d’ores et déjà qualifiés pour cet été à Paris. « C’est pour ces moments-là qu’on se déchire tous les jours », avait-il alors écrit sur les réseaux sociaux.
Initialement, Alexis Jandard avait pourtant choisi la gymnastique, qu’il a également pratiquée à haut niveau. Mais à 14 ans, il a décidé de changer de sport. « La reconversion s’est faite naturellement, expliquait-il à France 3 Auvergne Rhône-Alpes avant son entrée en lice aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021. J’essayais de me convertir dans une discipline complémentaire à la gym. J’avais essayé le plongeon lorsque j’étais gamin et j’avais arrêté au bout de six mois, car je voulais faire de la gym à haut niveau. Six ans plus tard, je renoue avec le plongeon, car je trouvais que c’était complémentaire à la gym, et mes qualités acrobatiques m’ont aidé dans cette reconversion. »
Une première gaffe en 2021
« C’est un sport très visuel, très percutant, ajoutait Alexis Jandard. On voit très peu ce sport, mais quand on le voit on en entend parler longtemps. La discipline plaît au public. » Aujourd’hui, entre les exercices gymniques « au sec » pour travailler les acrobaties, le travail de synchronisation ou encore celui destiné à optimiser son entrée dans l’eau, il passe 25 heures par semaine à l’entraînement mais n’est pas encore un grand fan des bassins. « L’eau, moins j’y reste, mieux je porte », rigolait-il dans une vidéo diffusée par la Police nationale, dont il fait partie en tant que réserviste.
Alexis Jandard n’en est pas à sa première « boulette » dans les bassins. En 2021, le plongeur avait déjà fait parler de lui lors du stage terminal des Jeux de Tokyo. Au sein de la piscine de Kanazawa, à 500 km de Tokyo, il avait brisé la planche au moment de prendre son impulsion. « Je n’ai pas eu peur, mais j’ai été quand même très surpris, avait-il expliqué à nos confrères du Progrès. Je suis très heureux de pas m’être blessé. »
Mais parmi ses modèles, on retrouve un certain Greg Louganis, ancien plongeur américain, dont le crâne avait violemment heurté la planche lors des éliminatoires des Jeux olympiques de Séoul en 1988. « Le gars s’est relevé, il a dit : j’ai tapé la tête et alors ?, commentait Jandard lors de l’émission Aux Jeux Citoyens au début du mois de mars. Il a réussi à se qualifier pour la finale et il fait champion olympique. » Le Rhodanien a de qui s’inspirer.
