Vélizy-Villacoublay : avant la flamme olympique, les CRS avaient aussi leur relais

Plus de 1 000 agents ont participé à un relais de la flamme des CRS, un événement sportif dont la dernière étape s’est déroulée ce jeudi, entre la compagnie de Bièvres et la direction zonale de Vélizy. Avec comme ultime porteur de flamme le fils d’un CRS en rémission d’une leucémie, âgé de 7 ans.

Vélizy-Villacoublay, ce jeudi. Le relais de la flamme des CRS a parcouru toutes les compagnies de France, jusqu'à la dernière étape entre Bièvres et Vélizy. Le dernier relayeur était Nolan, 7 ans. Ce fils de CRS est en rémission d'une leucémie. LP/M.S.
Vélizy-Villacoublay, ce jeudi. Le relais de la flamme des CRS a parcouru toutes les compagnies de France, jusqu'à la dernière étape entre Bièvres et Vélizy. Le dernier relayeur était Nolan, 7 ans. Ce fils de CRS est en rémission d'une leucémie. LP/M.S.

    Il y a beaucoup d’agitation à la direction zonale des CRS, ce jeudi à Vélizy (Yvelines). Devant les grilles, des policiers se sont réunis par dizaines pour manifester et réclamer le versement d’une prime JO. À l’intérieur de la cour, une cérémonie est prévue pour l’arrivée du relais de « la flamme des CRS ». Un événement sportif qui a mobilisé un millier de CRS de toute la France. Et symbolique à quelques jours de l’arrivée à Marseille de la flamme olympique, le 8 mai : la flamme, c’est aussi l’emblème de ce corps spécialisé de la police.

    Une torche a même été créée spécialement des apprentis de l’Union des industries des métiers de la métallurgie lorrains de Thionville-Yutz. Parti de la direction zonale Est de Châtel-Saint-Germain (Moselle) le 11 avril dernier, cette course a relié toutes les directions de CRS de France. La dernière étape, entre la CRS 8 de Bièvres et Vélizy, consiste en une course de 10,5 km à travers les bois.

    « Au départ, je croyais qu’il y en avait pour 4 ou 5 km, je suis rincé ! », souffle l’un des participants. Les profils de la petite quinzaine de relayeurs sont très variés : les plus expérimentés, comme Emmanuel, 56 ans et affecté à Massy depuis 1989 et qui court depuis qu’il a 11 ans ; comme les plus jeunes, à l’image de Pierrick, 23 ans et lui aussi à Massy… depuis un an et demi.

    « Une autre image du CRS »

    Le plus aguerri est venu de l’Ouest. Cyril, 46 ans, a déjà couru trois fois pour le relais de la flamme des CRS cette année : à Rouen, de Massy à Bièvres mardi et de Bièvres çà Vélizy ce jeudi. « Je suis responsable de la section sportive de la CRS 31 de Darnétal (Seine-Maritime) et j’ai candidaté pour être gardien de la flamme olympique cet été. Je serai remplaçant. Je me devais de montrer l’exemple et mon implication », assure ce Catalan d’origine, qui a commencé enfant par le foot avant de jouer au rugby à XIII comme ailier. « Maintenant, je suis plus course à pied et vélo ! » sourit le CRS, qui nous rappelle son emploi du temps est parfois très contraint.



    Mais la véritable vedette de ce relais national est le jeune Nolan, 7 ans. En rémission d’une leucémie diagnostiquée en 2019, le garçon a porté la flamme sur le dernier kilomètre. Pour y parvenir, l’ultime relayeur a pu s’entraîner trois fois par semaine avec son papa, Olivier, lui-même CRS à la direction zonale de Vélizy depuis 2003.

    « Je l’ai proposé et on m’a tout de suite dit oui, indique ce dernier. Je suis fier de lui. » Un symbole pour de nombreux agents présents à la cérémonie de clôture de Vélizy. « Ça paraît tout bête mais ça donne une autre image du CRS, souligne l’un d’eux. Derrière l’uniforme, il y a aussi des pères et des mères de famille. »