L’Oise au centre des commémorations de 1918
Le préfet a annoncé, vendredi, sa volonté de faire du département le fer de lance des cérémonies célébrant la fin de la Première Guerre mondiale.
« 2018 sera l'année de l'Oise ». Pour le préfet Didier Martin, cela ne fait aucun doute : cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le département va vivre une année riche en cérémonies. « 2016 a mis la Somme à l'honneur, 2017 l'Aisne avec le chemin des Dames, explique-t-il. En 2018, avec la signature de l'armistice à Compiègne, notre département sera au cœur des commémorations. »
Afin de préparer au mieux cette année si particulière, Joseph Zimet, le directeur général de la mission Centenaire, était à Beauvais vendredi. L'occasion de livrer un premier programme des événements à venir. « Compiègne aura évidemment une place importante, note Joseph Zimet. Mais ce ne sera pas la seule ville à l'honneur. Il y a eu des actions importantes durant cette guerre, à Noyon, à Beauvais, à Chantilly… Depuis 2012, nous travaillons avec des comités locaux pour réaliser des rendez-vous d'ampleur. »
Emmanuel Marcon à Compiègne ?
D'ores et déjà, une quarantaine de commémorations sont programmées dans le département. Et pas uniquement des « cérémonies devant un monument aux morts. Il y aura aussi des projections de films, des concerts… » Avec un point d'orgue, évidemment, le 11 novembre.
Ce jour-là, une importante cérémonie se déroulera à Compiègne, dans la carrière de Rethondes. Emmanuel Macron sera-t-il de la partie? Viendra-t-il avec des chefs d'Etats étrangers, comme lors des 70 ans du débarquement en Normandie? « L'hypothèse de la présence du chef de l'Etat existe, assure Joseph Zimet. Le dossier est sur son bureau, ce sera sa décision. » Sa présence offrirait une belle visibilité au Mémorial de l'Armistice de Compiègne, dont l'agrandissement doit se terminer début 2018.
Ces commémorations pourraient être à l'origine de retombées économiques notables. Ce fut le cas dans les départements voisins. « Dans la Somme, on estime ces touristes historiques à 400 000 en 2014, dont 85 % d'étrangers, note Joseph Zimet. Avec des séjours souvent relativement longs et des recettes estimées à 30 M€. »