Manque de place dans les cimetières de l’Oise : les concessions perpétuelles, « c’est fini »

Que ce soit pour des soucis d’esthétisme, avec des tombes écroulées, ou par manque d’espace, les communes sont de plus en plus nombreuses à organiser des reprises de concessions. Un travail fastidieux mais nécessaire pour libérer de la place pour les générations à venir.

Saint-Just-en-Chaussée (Oise), mercredi 5 avril. Les mairies doivent suivre un règlement strict pour reprendre une concession : constat d’abandon de la tombe avec procès-verbal, affichage public mais surtout recherche des descendants, qui, pour certains, ont quitté la commune depuis des années. LP/Simon Gourru
Saint-Just-en-Chaussée (Oise), mercredi 5 avril. Les mairies doivent suivre un règlement strict pour reprendre une concession : constat d’abandon de la tombe avec procès-verbal, affichage public mais surtout recherche des descendants, qui, pour certains, ont quitté la commune depuis des années. LP/Simon Gourru

    S’il est un sujet sensible dans chaque municipalité, dans l’Oise comme ailleurs, c’est bien celui des cimetières. Au moindre défaut d’entretien, le maire est certain de voir débouler les mécontents en mairie, prêts à relayer leurs plaintes sur les réseaux sociaux. Alors, quand les tombeaux les plus anciens, pour certains de la fin du XVIIIe ou du début XIXe, tombent en ruine, les municipalités se mettent en alerte.

    Un problème d’esthétisme, avec des caveaux abîmés par le temps, mais aussi de manque d’emplacements qui poussent les mairies à organiser des opérations de reprises de concessions. Des opérations compliquées, qui s’étalent sur plusieurs années, avec des mois de travail d’enquête pour certaines tombes, mais pourtant nécessaires. Car comme le chantait Brassens dans sa « Supplique pour être enterré sur la plage de Sète », « place aux jeunes, en quelque sorte ».