Accident mortel : des prélèvements pour chercher des traces de drogue

Cinq jours après le terrible accident de la route de Longueil-Sainte-Marie, qui a fait un mort et quatre blessés graves, les enquêteurs poursuivent leurs investigations. « Nous sommes toujours dans l'attente des résultats liés aux prélèvements sanguins pratiqués, confie Eric Boussuge, le procureur de la République de Compiègne. Et nous attendons de pouvoir auditionner les quatre occupants de la Peugeot 306. » Tous hospitalisés dans un état grave, ces quatre garçons, âgés de 19 à 25 ans, n'avaient hier toujours pas pu être interrogés par les gendarmes.

Les enquêteurs savent aujourd'hui que l'accident qui a coûté la vie à Jean-Jacques Bozo, un père de famille de 42 ans, est principalement dû à la vitesse. Certains témoins affirment que la 306 roulait à plus de 150 km/h. Ce qui ne surprend pas cet habitant de Béthisy-Saint-Pierre. « Cette voiture, on la connaît, assure-t-il. On la voyait souvent traverser le village à vive allure. » Les occupants de ce véhicule sont également connus. Et pas seulement des gendarmes. « L'un d'entre eux, au moins, est un adepte du cannabis », affirme ainsi un habitant de Verberie où résident les quatre jeunes garçons. Mais seules les analyses toxicologiques pourront dire si le conducteur de la 306 conduisait effectivement sous l'emprise de stupéfiants.

« Si tel est le cas, il s'agira d'une circonstance aggravante », précise Eric Boussuge. La peine encourue passerait alors de cinq ans, pour un « simple » homicide involontaire, à sept ans de détention. Quoi qu'il en soit, l'affaire devrait faire l'objet d'un procès devant le tribunal correctionnel de Compiègne. Une instruction n'est pas à exclure mais, aujourd'hui, le procureur ne semble pas privilégier cette option. « Tout va dépendre des auditions », souligne à ce sujet Eric Boussuge.

Les obsèques de Jean-Jacques Bozo auront lieu mercredi, à 10 heures, en l'église de Verberie. La cérémonie religieuse sera suivie d'une incinération dans l'intimité familiale.