La nouvelle antenne-relais fait débat

 La nouvelle  antenne-relais fait débat

    Il y aura bientôt une antenne-relais de téléphonie mobile de plus à Compiègne, celle qui sera installée sur le toit de la maison de l'Europe, rue Saint-Lazare, à Compiègne. Elle servira aux abonnés du réseau SFR. Une dizaine d'antennes sont ainsi déjà réparties dans les différents quartiers de la ville. Le nouveau relais, qui rapportera 7500 â?¬ dans les caisses de la municipalité, est destiné « à améliorer la desserte d'une partie de la forêt de Compiègne où l'on capte très mal, ce qui pose des problèmes de sécurité », selon Philippe Marini, sénateur-maire UMP de Compiègne. Reste que, pour Frédéric Pysson, élu d'opposition (Verts), « il y a une part significative de la population qui s'inquiète de ces installations. Compiègne n'y échappe pas. »

    Pas de question sur le sujet à la dernière réunion de quartier

    Il l'a fait savoir lors du dernier conseil municipal. A voir cependant, car l'installation de cette nouvelle antenne ne semble pas susciter d'émoi parmi les riverains du quartier huppé voisin. « Lors de la dernière réunion de quartier il n'y a eu aucune question sur le sujet », confirme Eric de Valroger, adjoint chargé des finances. Pas de quoi rassurer Frédéric Pysson, qui s'interroge d'abord sur « le niveau d'information des habitants ». C'est Arielle François, l'adjointe déléguée à l'écologie, qui lui répond: « C'est la préfecture qui gère ces dossiers. Nous ne sommes là que pour faire respecter les règles d'urbanisme. » Et de rappeler qu'une étude commandée en 2002 à la demande du directeur de l'école Hamel « avait conclu que le champ électromagnétique le plus faible dans la cour de l'école était vingt fois inférieur à la norme de référence ».

    La municipalité, afin d'éviter tout problème, a demandé à ce que le cône de diffusion du relais ne soit pas orienté vers l'institution privée Guynemer. L'opposant vert plaide, lui pour « des antennes communes aux opérateurs ». Impensable pour le maire, qui est sorti de ses gonds. « Dans ce cas, les antennes seraient beaucoup plus grosses, et là, il pourrait y avoir des risques. Nous sommes soucieux de la réglementation, un point c'est tout. Tout le monde a un portable, vous aussi. Il faut bien des antennes pour qu'ils fonctionnent ». Frédéric Pysson conclut calmement: « Il ne s'agit pas de refuser une technologie, mais nous cherchons simplement à en réduire les impacts. »