Margny-lès-Compiègne : mise en examen pour avoir tué son conjoint

Une sexagénaire est soupçonnée d’avoir porté deux coups de couteau à son compagnon. Elle a été placée en détention provisoire.

 Margny-lès-Compiègne, jeudi. C’est dans ce petit pavillon du centre-ville que s’est noué le drame.
Margny-lès-Compiègne, jeudi. C’est dans ce petit pavillon du centre-ville que s’est noué le drame. LP/E.J.

    Deux jours après le drame, Marie-Jacqueline peine toujours à réaliser qu'elle semble avoir commis l'irréparable. Mercredi soir, peu avant 20h45, c'est elle qui aurait mortellement poignardé au thorax et à l'abdomen Bernard, avec qui elle partageait la vie depuis neuf ans. Les faits se sont déroulés au domicile conjugal, rue Louis-Barthou, à Margny-lès-Compiègne. Depuis, elle a été mise en examen ce vendredi pour homicide volontaire et placée en détention provisoire.

    Mais lors de sa garde à vue, Marie-Jacqueline a été incapable de répondre aux questions des enquêteurs. En état de choc, « elle n'a rien dit », confirme Jean-Baptiste Bladier, procureur de Senlis. Surtout, au moment des faits, la sexagénaire était fortement alcoolisée. Son audition n'a d'ailleurs pu se tenir que le lendemain des faits.

    Les proches étaient déjà inquiets

    « Je n'ai pas été surpris en apprenant ce qui était arrivé à mon fils », confie le père de Bernard. Car Marie-Jacqueline, 62 ans, avait déjà été condamnée en 2014 par le tribunal de Compiègne pour avoir blessé Bernard à l'arme blanche. « Mon frère n'était pas violent du tout mais elle, elle était folle », enrage sur les réseaux sociaux la sœur de la victime. « Quand on a des problèmes avec l'alcool et la drogue, on ne sait plus vraiment qui l'on est », renchérit le père.

    Les taches de sang subsistaient encore ce vendredi sur les marches de la petite maison. Bernard s'était en effet hissé jusqu'au café Brazza, situé à l'angle de la rue, pour demander de l'aide. Le responsable de l'établissement avait appelé les secours, alors que les clients tentaient de faire un point de compression sur sa blessure. La victime avait finalement été évacuée vers l'hôpital où elle a succombé à ses blessures. « On redoutait que ça se finisse comme ça », glisse un client du café. L'autopsie du corps devait avoir lieu ce vendredi. Les résultats n'ont pas encore été communiqués.