L'ancienne gendarmerie pose problème

L'ancienne gendarmerie pose problème

    Les travaux réalisés ces dernières années dans le centre-ville de Nanteuil-le-Haudouin ont considérablement embelli le coeur du village. La nouvelle place de la mairie, même si elle a coûté cher, est une incontestable réussite.

    Mais ce décor pour le moins séduisant est quelque peu pollué par l'ancienne gendarmerie, située à deux pas de là. « L'endroit se dégrade à vue d'oeil », reconnaît Philippe Coffin, le maire de Nanteuil-le-Haudouin. A l'abandon, ou presque, depuis que les gendarmes ont déserté les lieux, l'ancienne gendarmerie aurait dû être transformée en logements. Mais le recours déposé par l'Association de sauvegarde du parc du château, opposée au projet, et la crise économique ont réduit à néant les ambitions du promoteur immobilier, Nexity, qui a préféré tout laisser tomber.

    « Le retrait de Nexity, qui prévoyait de construire une quarantaine de logements sur le site, n'arrange pas nos affaires, confie Philippe Coffin. D'autant que la vente du site au promoteur immobilier aurait dû nous rapporter 745 000 â?¬. Mais au-delà de cette recette prévisionnelle envolée, c'est l'avenir du site qui pose aujourd'hui problème. On ne peut pas laisser ce bâtiment et ces terrains en l'état. Mais ce dossier n'a rien d'évident. »

    Mesures anti-squat

    Régulièrement squattée, l'ancienne gendarmerie a récemment fait l'objet d'une reprise en main par la mairie. « Nous ne voulions pas que l'endroit se dégrade davantage, explique Philippe Coffin. Et puis, il devenait dangereux de laisser un libre accès, même involontaire, au bâtiment. » Les services techniques de la ville ont donc scellé les volets, bloqué les portes, posé des cadenas. Mais il ne s'agit là que d'une mesure provisoire. La ville n'a pas l'intention de laisser un site qui s'étend sur 4 600 m 2 à l'abandon.

    « Les projets de réhabilitation ne manquent pas, avoue Philippe Coffin. La réalisation d'une médiathèque, l'aménagement de locaux pour la communauté de communes du Pays de Valois (CCPV), le conseil général ou l'Opac, ou encore la création de salles de réunion font partie des possibilités. Mais avant toute chose, il faudra d'abord financer une campagne de fouilles très onéreuseâ?¦ » Peut-être aussi modifier le plan d'occupation des sols (POS), et convaincre l'Association de sauvegarde du parc du château du bien-fondé des projets retenus.