Deux hommes soupçonnés de voler des engins de chantier

Deux hommes soupçonnés de voler des engins de chantier

    Deux hommes de 38 et 39 ans, soupçonnés de faire partie d'un réseau de voleurs d'engins de chantier, doivent être présentés aujourd'hui au juge des libertés et de la détention de Versailles (Yvelines). De nationalité portugaise, ils ont été mis en examen jeudi soir dans le cadre d'une enquête débutée en novembre par les gendarmes de la brigade des recherches de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).

    L'affaire commence lorsque les militaires d'Orgeval (Yvelines) sont prévenus par une société spécialisée qu'une minipelle dérobée au mois d'octobre sur un chantier à Plailly a été repérée dans un entrepôt de la commune. L'engin a été localisé grâce au système de repérage par satellite dont il était équipé. Les gendarmes se rendent sur les lieux et découvrent la minipelle flanquée d'une seconde, dérobée un peu plus tôt dans une rue de Maisons-Laffitte. Ils récupèrent et restituent le matériel aux sociétés propriétaires. Au total, les deux engins valent 100 000 â?¬.

    Un camion-tracteur pour les déplacer

    Les militaires constatent aussi la présence de voitures et d'un camion-tracteur qui sert à déplacer les volumineux engins de chantier. Mais ils font mine de stopper leurs investigations. Ils surveillent Antonio, le patron portugais d'une entreprise de transport routier qui loue l'entrepôt. Celui-ci, hébergé à Bougival, fait des allers et retours entre sa terre natale et la France. Les gendarmes identifient aussi José, un complice présumé. Ce chauffeur portugais, installé à Saint-Germain-en-Laye, semble travailler régulièrement avec Antonio.

    Mercredi dernier, ils sont interpellés et placés en garde à vue à Saint-Germain-en-Laye. Durant deux jours, les deux suspects se jouent des questions posées par les enquêteurs. Antonio est le propriétaire du camion-tracteur, mais il raconte qu'il ne s'en sert jamais et qu'il le prête souvent à José. Ce dernier nie toute participation au vol de minipelles, bien qu'il ait été repéré aux abords des lieux des vols. Pour se défendre, il souligne qu'il est chauffeur routier et, que par définition, il est mobile.

    Les militaires ne sont pas encore parvenus à comprendre comment devaient être utilisées ces minipelles. Ordinairement, ces réseaux les vendent à l'étranger. Les machines sont souvent désossées pour alimenter le marché des pièces de rechange, très difficiles à trouver de l'autre côté de la Méditerranée.