Le nouveau maire dévoile ses ambitions pour Saint-Leu-d’Esserent

Réélu aux élections partielles le 1er juillet, Frédéric Besset entend remettre de l’ordre dans la commune, avant de se représenter aux élections municipales de 2020.

 Saint-Leu-d’Esserent. En rupture avec son prédécesseur, selon son analyse, Frédéric Besset veut être un maire hyperprésent, proche des habitants.
Saint-Leu-d’Esserent. En rupture avec son prédécesseur, selon son analyse, Frédéric Besset veut être un maire hyperprésent, proche des habitants. LP/C.B.

    « Pas d'ambition forcenée ». C'est le mot d'ordre du nouveau maire (SE) de Saint-Leu d'Esserent, Frédéric Besset. Déjà premier magistrat de 2008 à 2014, il a regagné son siège le 1er juillet, à l'occasion d'élections municipales partielles. Et pour lui, la commune fait face à une situation de crise.

    Parmi les urgences, l'endettement de la ville, passé de 3 M€ en 2013 à 6,7 M€ aujourd'hui. D'après le fonctionnaire, l'ancien maire (SE) Michel Euverte avait un programme incohérent avec les moyens de la commune. « Le projet de grand complexe portuaire de mon prédécesseur a considérablement grévé les caisses la municipalité », assure-t-il.

    Lui veut se concentrer sur des initiatives plus modestes, comme l'aménagement des berges. Pour combler l'endettement, il prévoit d'arrêter la construction du port de plaisance et de revendre les biens acquis au cours du mandat précédent. L'entretien des espaces verts relève également des impératifs. « Trop absorbé par ses projets fluviaux, l'ancien élu a délaissé ce domaine. Sauf au moment des élections, où il y a eu un gros effort de rattrapage. »

    Relancer les animations

    En rupture avec son prédécesseur, selon son analyse, Frédéric Besset veut être un maire hyperprésent, proche des habitants. « Il faut relancer les animations et créer de la cohésion », lâche aussi le magistrat, qui regrette que le marché picard n'ait pas eu lieu cette année. « Nous préparons par exemple une fête de la musique très originale pour l'année prochaine », confie-t-il. Avant d'ajouter : « L'accent doit être mis sur les marchés hebdomadaires ». Celui de Saint-Leu-d'Esserent compte aujourd'hui cinq commerçants, contre vingt en 2013.

    Pour Frédéric Besset, l'heure n'est donc pas à évoquer des projets audacieux mais à « retrouver de bonnes pratiques et donner envie aux équipes de travailler ensemble ». En revanche, il ne s'en cache pas, il se présentera à sa succession en 2020. Le moment sera alors venu de proposer des idées nouvelles pour la ville.