Saint-Leu d'Esserent : 300 logements et un hôtel vont pousser sur la friche

Saint-Leu d’Esserent. La municipalité souhaite reconvertir ses friches industrielles en y construisant, par exemple, des logements, comme sur l’ancien site de l’usine Stradal, près de la base de loisirs.
Saint-Leu d’Esserent. La municipalité souhaite reconvertir ses friches industrielles en y construisant, par exemple, des logements, comme sur l’ancien site de l’usine Stradal, près de la base de loisirs. (DR.)

    PLus qu'un nouveau lotissement, c'est un quartier entier qui doit sortir de terre à Saint-Leu d'Esserent à l'horizon 2020. Près de 300 logements - petits immeubles et maisons, un hôtel de gamme moyenne, quelques commerces ou services et une petite zone d'activités remplaceront d'ici quelques années les friches industrielles Stradal et Sovafim.

    Ces terrains d'une douzaine d'hectares en limite sud-ouest de la commune près de la base de loisirs ont récemment été dépollués. Une zone d'activité concertée (ZAC) sera créée d'ici la fin de l'année pour des travaux espérés dès 2017. « C'est une extension du centre-ville », souligne la municipalité, attachée à reconvertir les différents espaces abandonnés par l'industrie sur son territoire. L'usine spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction Stradal, ex-Thévenot, a fermé en 2009. La friche Sovafim voisine, un ancien terrain SNCF, avait été rachetée par la ville à la même période.

    « La demande de logement est croissante, notamment venant de l'Ile-de-France voisine. Nous allons donc densifier tout en conservant notre ratio d'habitat social (23 %). Nos équipements publics le permettent », affirme le maire SE Michel Euverte. Le niveau de population (4 7 00 habitants), « en régression depuis quelques années », devrait automatiquement faire un bond.

    De quoi susciter quelques inquiétudes dans une commune malmenée par une circulation déjà intense aux heures de pointe. « Un nouvel accès sera créé pour permettre d'évacuer le trafic », rassure la municipalité, qui mise surtout sur l'aménagement d'une déviation de l'axe Creil-Chambly (via Saint-Leu) dans le futur. « L'arrivée prochaine du TGV de Roissy à Creil va créer un afflux de population dans les environs et rendra nécessaire l'adaptation du réseau routier. La gare de Saint-Leu sera une gare d'appui. Le nouveau lotissement étant à proximité, les gens pourront emprunter les transports en commun », anticipe Michel Euverte.

    « L'objectif n'est pas de devenir une ville-dortoir, nuance cependant le maire. Il s'agit aussi d'attirer des jeunes, des actifs et de développer l'emploi local. »