Trois mis en examen après la mort d'un jeune

Shoaib Ali Isahq, un Creillois de 24 ans, a été tué par balle lors d'une rixe entre automobilistes. Les auteurs présumés devront répondre de meurtre.

Trois mis en examen après la mort d'un jeune

    Le juge de la liberté et de la détention devait statuer hier soir sur le sort des trois habitants de Laigneville mis en examen pour meurtre. Trois hommes âgés de 24, 23 et 19 ans, qui se trouvaient à bord du même véhicule vendredi soir rue de la République à Laigneville.

    Peu après 22 heures, un conflit va éclater avec deux jeunes dans une autre voiture, pour une question de gêne de la circulation. Quelques minutes plus tard, ces deux jeunes accompagnés d'autres personnes reviennent à proximité du domicile de l'un des trois Laignevillois. Des coups de feu éclatent, entendus par tout le voisinage.

    « Les trois occupants du premier véhicule ont reconnu que les tirs, effectués tant avec un pistolet d'alarme qu'avec un pistolet de calibre 22 long rifle, émanaient d'armes en leur possession, précise Amélie Cladière, procureur de la République de Senlis. Cependant, les versions divergent quant à l'enchaînement des événements et notamment quant aux circonstances exactes et aux auteurs des différents tirs. Ces trois personnes étaient très alcoolisées au moment des faits. » Dans le groupe d'en face, Shoaib Ali Isahq s'effondre, touché au thorax. L'un de ses amis l'emmène en urgence à l'hôpital de Creil, mais le jeune Creillois d'origine pakistanaise ne survivra pas à ses blessures. L'arrestation immédiate des trois auteurs présumés et une présence discrète des gendarmes ont apaisé les esprits mais dans la communauté pakistanaise de Creil, la mort de Shoaib a marqué les esprits. « Dès le samedi matin, les gens commençaient à en parler sur le marché, la communauté pakistanaise est bouleversée, souligne Omar Yacoob, candidat aux dernières élections municipales de Creil, d'origine pakistanaise. La famille de Shoaib est une famille respectable, très honorablement connue et qui travaille. Shoaib, je l'ai connu très jeune et je me souviens d'un garçon posé, qui ne causait pas de problème. » Il appartient maintenant à la justice de déterminer comment un banal incident entre conducteurs a pu se terminer par un meurtre.