Un agriculteur meurt brûlé sur son tracteur dans l’Oise

Agé de 65 ans, il est décédé dans un feu de champs ce mardi dans le nord-ouest de l’Oise, pendant qu’il moissonnait. Les incendies de ce type se multiplient à cause de la canicule.

 Le tracteur de l’agriculteur décédé sans son champ, entre Blicourt et Luchy (Oise), a été enlevé par une dépanneuse une fois l’incendie maîtrisé.
Le tracteur de l’agriculteur décédé sans son champ, entre Blicourt et Luchy (Oise), a été enlevé par une dépanneuse une fois l’incendie maîtrisé. LP/Clara Hage

    Au milieu des champs de blé, noircis sur des kilomètres, la carcasse carbonisée d'un tracteur. « Il y avait tellement de flammes au début… Je n'arrivais pas à voir s'il y avait quelqu'un à l'intérieur », raconte William, sous le choc. Son ami, un agriculteur de 65 ans qui moissonnait son champ entre Blicourt et Luchy, dans le nord-ouest de l'Oise, a péri dans les flammes ce mardi après-midi. « C'était quelqu'un de prudent, souffle le retraité. Il a dû faire faire un malaise, ce n'est pas possible autrement. »

    Une enquête a été ouverte par le parquet de Beauvais qui, comme la gendarmerie, privilégie la thèse accidentelle. Le sexagénaire aurait perdu connaissance, puis le tracteur aurait avancé sur plusieurs mètres avant de prendre feu pour des raisons qui demeurent inconnues.

    Une autopsie attendue

    « Pour le moment, impossible de déterminer les causes exactes, indique le capitaine Dubourguier, chef de la compagnie de gendarmerie de Beauvais. Soit le tracteur a pris feu et embrasé le champ de blé, soit il a été encerclé par les flammes par un incendie qui avait déjà commencé. » Car depuis le début de l'été, les feux de récolte se succèdent dans le département du fait de la canicule. L'an dernier, 158 ha avaient été détruits par incendie les trois premières semaines de juillet. Près de 500 ha ont déjà été détruits cette année.

    Une autopsie va être réalisée et le tracteur, placé sous scellé, sera soumis à expertise. En attendant, la vigilance est de mise. La préfecture de l'Oise et la chambre de l'agriculture ont envoyé une alerte aux professionnels. « Il faut que les agriculteurs se protègent. La consigne désormais, c'est un extincteur supplémentaire dans le tracteur », fait savoir Thierry Bourbier, président de la Fédération des syndicats d'exploitants agricole de l'Oise.

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