Un sexagénaire condamné pour avoir agressé sexuellement sa belle-fille de 9 ans

Cet habitant d’Orry-la-Ville (Oise), âgé de 67 ans, a été condamné ce mercredi, par le tribunal de Senlis, à 8 mois de prison avec sursis probatoire pour des atteintes sexuelles sur la fille de sa compagne, une victime qui était âgée de 9 ans au moment des faits.

A deux reprises, l'homme de 67 ans s'est livré à des attouchements sur sa belle-fille de 9 ans. Il a été condamné ce mercredi par le tribunal de Senlis. LP
A deux reprises, l'homme de 67 ans s'est livré à des attouchements sur sa belle-fille de 9 ans. Il a été condamné ce mercredi par le tribunal de Senlis. LP

    « C’est dégueulasse ce que j’ai fait. » Devant les juges du tribunal de Senlis, Gérard Q., 67 ans, jugé pour agression sexuelle sur mineur par un ascendant ou une personne ayant autorité, ne fuit pas sa responsabilité. Par deux fois, à six mois d’intervalle, le sexagénaire s’est livré à des violences sexuelles sur la fille de son épouse, une enfant âgée de 9 ans au moment des premiers faits en 2021, qui ont lieu sur la plage de Fort-Mahon (Somme).

    Des gestes incompris par la fillette qui en parle à sa mère, laquelle décide de laisser une chance à son époux après avoir discuté de l’incident. Mais six mois plus tard, au domicile familial d’Orry-la-Ville, la mère voit de ses yeux son mari récidiver sur le canapé du salon et intervient pour mettre un terme au comportement de son compagnon.

    Gérard Q. se confond en excuses, prend lui même l’initiative de contacter un numéro vert et de consulter un psychologue. Cette fois encore, la mère de l’enfant ne dépose pas plainte. Mais le comportement du sexagénaire passe mal dans la famille et son fils, issu d’une autre union, s’en ouvre à son psychanalyste lors d’une consultation.

    Pas d’interdiction d’entrer en contact avec la victime

    Le professionnel de santé juge les faits suffisamment graves pour effectuer un signalement, qui aboutira à une enquête et au placement en garde à vue de Gérard Q., en mai dernier. Devant les gendarmes comme devant les juges ce mercredi, l’homme reconnaît les faits. « C’est difficile à expliquer, je n’ai jamais eu de pensées déplacées, j’ai moi-même contacté un psychologue pour guérir de tout ça. Je le regretterai toute ma vie et cela ne se reproduira pas. »

    Ce que semble corroborer l’expert psychiatre qui l’a examiné, qui juge « le risque de récidive très faible ». De même, par la voix d’une interprète, la mère de la jeune victime confirme que « rien ne s’est passé en dehors de ces deux faits, et que depuis, il se comporte normalement ».

    « La fillette souhaite que la famille soit à nouveau réunie, mais il faudra des garanties », souligne Me Guillaume Desjardins, avocat de l’enfant victime. « Je ne demande pas d’interdiction de contact mais une obligation de soins me semble indispensable », appuie le substitut du procureur. Le tribunal a condamné Gérard Q. à huit mois de prison avec sursis probatoire, comportant cette obligation de poursuivre les soins psychologiques. Il a également interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs.