«Une espèce menacée» : vers la fin de la culture de la betterave dans l’Oise ?

Alors que les stocks mondiaux de sucre sont au plus bas, le cours augmente et les sucriers achètent plus cher les betteraves aux planteurs. Une meilleure rémunération appréciée par les producteurs de l’Oise, qui misent pourtant de moins en moins sur cette culture.

En 2021, les planteurs de betteraves sucrières, comme Alexis Hache à Serans (Oise), ont enregistré un rendement moyen de 80 tonnes par hectare. LP/Paul Abran
En 2021, les planteurs de betteraves sucrières, comme Alexis Hache à Serans (Oise), ont enregistré un rendement moyen de 80 tonnes par hectare. LP/Paul Abran

    Des champs de blé à perte de vue dans le Vexin. Et entre chaque parcelle dorée, des étendues de couleur verte, celle du feuillage des betteraves sucrières. Cette année, les tubercules se sont bien développés, l’arrachage est prévu à la fin de l’été, au mois de septembre. Au Petit Serans (Oise), Alexis Hache parcourt les allées de ses 40 hectares (ha) de betteraves, à l’affût de la moindre mauvaise herbe.

    Les Hauts-de-France produisent la moitié des betteraves sucrières françaises. Rien qu’en Picardie, les quelque 6 000 exploitations qui les cultivent représentaient en 2017 et après transformation, 40 % du sucre français. Pour 2022, « globalement, tout va bien, constate le planteur oisien lorsqu’il observe l’état de ses légumes. On devrait obtenir des rendements similaires à ceux de l’an passé, autour de 80 à 85 tonnes par ha. En 2020, avec la jaunisse, on est tombé à 50 tonnes, un choc. On n’avait aucun moyen de protéger les betteraves et on a tous perdu 1 000 euros de chiffre d’affaires par hectare. »