À Paris, l’agriculture urbaine « n’a pas vocation à nourrir les citadins, mais à les reconnecter à la nature »

Christine Aubry est directrice de la chaire agriculture urbaine, services écosystémiques et alimentation des villes à AgroParisTech. Selon cette docteure en agronomie, l’agriculture à Paris peut difficilement être rentable.

Pour la chercheuse, l'agriculture urbaine « demande beaucoup d’investissement et c’est aussi extrêmement coûteux en énergie ». Ici la ferme urbaine installée sur le toit du hall 6 du parc des expositions (Paris, XVe). LP/Olivier Lejeune
Pour la chercheuse, l'agriculture urbaine « demande beaucoup d’investissement et c’est aussi extrêmement coûteux en énergie ». Ici la ferme urbaine installée sur le toit du hall 6 du parc des expositions (Paris, XVe). LP/Olivier Lejeune

    Des fermes qui peinent à boucler leurs fins de mois. À Paris et en petite couronne, vivre de l’agriculture est aussi un défi. Certains promettaient de nourrir les villes autrement avec des technologies innovantes, mais le manque de rentabilité semble aujourd’hui l’avoir emporté sur l’utopie. C’est l’un des constats de Christine Aubry.

    En 2012, cette docteure en agronomie a fondé la première équipe de recherche française dédiée à l’agriculture urbaine, à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). Pas question pour autant de remettre en cause l’utilité environnementale et sociale de ces potagers urbains. Celle qui dirige désormais la chaire agricultures urbaines, services écosystémiques et alimentation des villes à AgroParisTech prône des modèles « plus hybrides ». Décryptage.