Bagnolet signe pour l'Autolib'

Bagnolet signe pour l'Autolib'

    L'Autolib', c'est comme un Vélib', avec une auto à la place du vélo. Une voiture en libre-service à prendre et ramener dans des stations ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le projet reste à définir mais Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pourrait voir s'installer les premières stations à l'horizon 2010. Dans la foulée de Paris et d'une vingtaine de communes d'Ile-de-France, la ville vient d'adhérer au syndicat mixte ouvert Autolib'. Un syndicat dominé par la Ville de Paris, qui à la différence de l'expérience Velib' prévoit, dès sa création, de rayonner au-delà du périphérique.

    Méfiance chez les Verts

    Côté finances, l'investissement est estimé à 50 000 â?¬ par station, un montant assumé dans un premier temps par le syndicat mixte et qui serait réglé par la commune par le biais d'annuité, avec un retour sur investissement attendu en onze années.

    L'ensemble du parc s'élèverait à 8 000 voitures, mises en partage, soit l'équivalent de 20 000 véhicules individuels. Pour l'utilisateur, le principe serait un abonnement mensuel fixe de 15 à 20 â?¬ auquel s'ajouterait un montant de 5 â?¬ par demi-heure d'utilisation. L'utilisateur pourra dès la prise en main réserver une place de stationnement à la borne d'arrivée. Un système aidé par GPS qui épargnera la recherche de places libres.

    Pour l'instant ni le prestataire, ni le constructeur n'ont été retenus, mais le choix des collectivités s'oriente plutôt vers des véhicules électriques de deux, trois ou quatre places. La suite du projet Autolib' est liée à l'adhésion des vingt communes du syndicat mixte. En Seine-Saint-Denis, Le Pré-Saint-Gervais s'est déjà dit intéressé.

    Présentée comme un must écologique, la mesure suscite pourtant la méfiance chez les Verts d'Ile-de-France, une position suivie par les Verts de Bagnolet. Selon eux, l'Autolib' risque de concurrencer les transports en commun, et le fait de pouvoir rendre le véhicule dans n'importe quelle station multipliera les trajets pour rapatrier les véhicules vers les stations de forte demande. Le groupe vert de Paris a récemment fait voter par le Conseil de Paris le principe d'une étude d'impact environnemental préalable. Les Verts continuent, en revanche, à défendre le principe d'autopartage, autre système déjà mis en oeuvre à Paris par des associations.