Cadavres d’une mère et sa fille à Paris : des autopsies demandées

L’octogénaire qui occupait l’appartement a été retrouvée morte dans sa cuisine. Sa fille qui venait souvent lui rendre visite s’est pendue dans une autre pièce.

 Paris, ce mardi. Les pompiers ont dû casser une vitre pour pénétrer dans l’appartement dont l’occupante ne donnait plus signe de vie.
Paris, ce mardi. Les pompiers ont dû casser une vitre pour pénétrer dans l’appartement dont l’occupante ne donnait plus signe de vie. LP/B.H.

    C'est une infirmière à domicile qui a donné l'alerte lundi. Sans nouvelle d'une octogénaire chez qui elle devait se rendre au 27, rue de la Villette, dans le XIX e arrondissement de Paris, elle a prévenu les secours. Quelque temps plus tard, policiers et pompiers arrivés sur place découvraient un double drame. Dans le petit appartement situé au premier étage de la résidence sociale sans histoire : deux cadavres. Celui d'Anna, l'occupante des lieux mais aussi celui de Lucciana, sa fille, âgée de 46 ans. Les deux corps se trouvaient dans un état de décomposition avancée.

    «Je connaissais un peu Anna», commente un voisin encore sous le choc de la macabre découverte. «Quand les sapeurs-pompiers sont passés, j'ai d'abord essayé de l'appeler au téléphone. Comme elle ne répondait pas, ils ont décidé de casser une fenêtre pour rentrer dans l'appartement. Une odeur atroce a tout de suite envahi l'étage. Et j'ai entendu quelqu'un dire : elle s'est pendue», indique le riverain qui a d'abord cru que c'est sa voisine qui avait mis fin à ses jours.

    «Il y avait souvent des cris, des disputes qui provenaient de leur appartement»

    Selon nos informations, le corps de l'octogénaire était allongé dans la cuisine. Sa fille se serait pendue en s'accrochant à une porte. Cette femme qui habitait sur la rive gauche venait quasi quotidiennement pour rendre visite à sa mère, placée sous curatelle, et pour lui prodiguer des soins. Un habitant de l'immeuble l'avait vue dans la cour de la résidence, mercredi dernier, alors qu'elle venait une nouvelle fois voir sa mère. Le double décès pourrait être intervenu dans les heures qui ont suivi.

    Les circonstances qui ont conduit au drame n'ont pour le moment pas pu être déterminées. Dans le voisinage, où de nombreux habitants connaissaient «les Italiennes du 1er», on souligne que les deux femmes ne s'entendaient pas très bien. «Il y avait souvent des cris, des disputes qui provenaient de leur appartement», rapporte anonymement un habitant de la résidence.

    L'enquête décès a été confiée au commissariat du XIXe. La police judiciaire n'a pas été saisie. «Mais il ne faut rien en conclure. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de caractère suspect dans cette affaire», commente t-on dans l'entourage de l'enquête. Des autopsies ont été demandées. Elles pourraient permettre d'en savoir plus sur les circonstances du double drame.