Chantier de Notre-Dame de Paris : «Je donne ma bénédiction pour le mécénat»
Le directeur de la communication de la cathédrale et le président de la fondation Friends of Notre-Dame de Paris s’envolent dimanche pour New York. Objectif : trouver des mécènes.
Le père Patrick Chauvet est recteur de la cathédrale Notre-Dame depuis juin 2016. Il ne fait pas partie du premier voyage aux Etats Unis. Mais il y fera une tournée en octobre prochain.
Vous donnez votre bénédiction pour ce voyage aux Etats-Unis ?
PERE PATRICK CHAUVET. Pour aller chercher un peu d'argent par le mécénat, oui. Je donne ma bénédiction et je serai même présent aux différentes rencontres pour séduire tous les Américains. Je n'ai pas beaucoup à faire : ils aiment déjà beaucoup la France et la cathédrale. En octobre, nous repartirons deux semaines pour faire plusieurs étapes des Etats-Unis. Je veux être l'ambassadeur pour montrer de la beauté de ce bâtiment, dire l'urgence des travaux et mobiliser les gens, Français et Américains pour qu'ils viennent nous aider pour cette restauration, qui est un très beau challenge.
« Pas question de faire de la publicité ici »
Mais pourquoi ne pas faire payer l'entrée de la cathédrale ?
La cathédrale n'est pas un musée. Faire payer, cela voudrait dire que nous enlevons tout ce qui est gracieux. Or, ici, c'est l'ordre de la grâce. Si Claudel, à 18 ans, avait dû payer pour entrer, il n'aurait pas passé le porche. Or, il a pu aller gratuitement près de la vierge et la grâce lui est tombée dessus. Mon objectif pastoral, c'est que le touriste qui entre doit pouvoir sortir pèlerin. La grâce doit le toucher. Cela ne les empêche pas de mettre une offrande, un cierge, acheter un souvenir…
Et la publicité ne serait pas une bonne solution ?
Nous ne dépendons pas de la convention entre la Ville de Paris et l'église, mais de l'Etat. Et c'est la cathédrale Notre-Dame, c'est quand même au cœur de Paris. Pas question de faire de la publicité ici.
