Crise du Covid-19 : la tour Eiffel rouvrira le 16 juillet, près de neuf mois après sa fermeture

Comme l’été dernier, la jauge sera limitée. Seuls 10000 visiteurs pourront accéder au monument chaque jour.

Comme l'été dernier, la jauge sera limitée et le protocole sanitaire strict dans l'ascension de la tour Eiffel. AFP/THOMAS SAMSON
Comme l'été dernier, la jauge sera limitée et le protocole sanitaire strict dans l'ascension de la tour Eiffel. AFP/THOMAS SAMSON

    Il faudra patienter encore un peu pour pouvoir admirer l’une des plus belles vues de Paris. Fermée depuis le 29 octobre en raison de la crise sanitaire, la tour Eiffel rouvrira le 16 juillet au public avec une jauge de 25% dans ses ascenseurs, a annoncé son exploitant jeudi.

    La capacité d’accueil sera cet été de 10 000 visiteurs par jour, soit le même niveau de fréquentation qu’à l’été 2020, contre 25 000 avant crise, annonce la Sete (Société d’exploitation de la tour Eiffel). Le célèbre monument avait accueilli jusqu’à 7 millions de visiteurs en 2014 et encore 6,2 millions en 2019 . La billetterie rouvrira le 1er juin, a précisé son président Jean-François Martins, qui mise sur deux tiers de réservations en ligne. La vente physique des billets aux pieds de la Grande Dame, l’un des monuments les plus fréquentés au monde dans l’ère pré-Covid, restera possible à la réouverture.

    L’ensemble des étages seront accessibles au public, hormis quelques zones de chantier, notamment au deuxième étage. Suspendu depuis début février en raison de traces de plomb supérieures au seuil réglementaire, le chantier de peinture en cours ne reprendra pas avant l’automne, le temps de terminer les études et de choisir parmi les techniques « les moins émissives de plomb », a expliqué Jean-François Martins, adjoint socialiste à la mairie de Paris.

    Pour la 20e campagne de peinture, qui doit permettre à la Dame de Fer de faire peau neuve pour les JO de 2024, il avait été choisi de retirer les couches de peinture détériorées de près de 30% de la surface de l’édifice, là où les campagnes précédentes n’en prévoyaient que 5%, afin « d’améliorer l’adhérence de la peinture sur la structure ». C’est ce décapage qui a fait ressortir, sur le site, la présence de plomb présent dans les couches précédentes.



    Au moment de la réouverture à la mi-juillet, « il n’y a aura plus de chantier de peinture et la tour aura été entièrement dépolluée, nettoyée », a ajouté le président de la Sete, soulignant que 70 prélèvements sont réalisés par semaine.

    «Pas d’inquiétude à long terme»

    Malgré les efforts pour « réduire les coûts fixes » et un recours massif au chômage partiel, l’exploitant projette pour 2021 une perte d’environ 70 millions d’euros, après avoir annoncé en mars un déficit de 52 millions au titre de l’année 2020.

    « Les deux déficits de suite ne sont pas absorbables par la Sete sur ses fonds propres », concède Jean-François Martins, entré en discussion avec les actionnaires, la Ville de Paris (99%) et la Métropole du Grand Paris (1%), « qui vont nous aider à passer le cap. Cela prendra forcément la forme d’une recapitalisation » dès l’automne, a-t-il annoncé.



    « On a une période difficile à traverser, mais on n’a pas d’inquiétude à long terme », a encore dit l’élu socialiste, excluant toute menace sur l’emploi des 350 salariés du monument