Grève au centre Pompidou : à deux ans de la fermeture, le personnel s’inquiète de son avenir

Beaubourg est à nouveau resté fermé ce lundi en raison de la grève des agents d’accueil et de surveillance.

Au musée national d’art moderne comme à la bibliothèque publique d’information (BPI), les agents demandent des garanties quant au maintien des postes et des salaires pendant les cinq ans de fermeture du centre Pompidou. DR
Au musée national d’art moderne comme à la bibliothèque publique d’information (BPI), les agents demandent des garanties quant au maintien des postes et des salaires pendant les cinq ans de fermeture du centre Pompidou. DR

    Le centre Pompidou, qui avait rouvert ses portes ce week-end après trois jours de grève la semaine dernière, est à nouveau resté fermé ce lundi. « A l’assemblée générale qui s’est tenue lundi matin, la grève a été votée quasiment à l’unanimité », indique un salarié. Selon la direction des lieux, 200 grévistes ont été recensés la semaine dernière sur un millier d’agents.

    A vingt mois de la fermeture de Beaubourg, qui se lancera à partir de l’été 2025 dans d’importants travaux de désamiantage et de rénovation, le personnel (agents de surveillance, agents d’accueil, conférenciers) s’inquiète de son avenir pendant ce vaste chantier prévu pour durer cinq ans.

    Au musée national d’art moderne comme à la bibliothèque publique d’information (BPI), les agents demandent des garanties quant au maintien des postes et des salaires pendant les cinq ans de fermeture. La question de l’externalisation de certains services comme l’accueil ou la surveillance inquiète aussi les syndicats.

    La première réunion qui s’est tenue mardi 17 octobre, au ministère de la Culture, entre les organisations syndicales (CGT, FO, CFDT, SUD, Unsa) et la direction du centre Pompidou, a abouti à un projet de protocole d’accord. Ce document prévoit notamment un redéploiement des agents de Beaubourg au Grand Palais et au centre Pompidou de Massy (Essonne), qui ouvrira en 2026. « Dans ce texte, il y a trop de termes interprétables. Et quand c’est flou, il y a un loup », estime Rose-Marie Stolberg, conférencière (Unsa).

    « Tant que le protocole n’est pas signé, la grève n’est pas levée », assène Nathalie Ramos (CGT Culture). Sollicitée, la direction du centre Pompidou répond qu’elle « ne souhaite pas s’exprimer actuellement pour laisser toute sa place au dialogue social en cours. »