L'Etat va investir 19 M€ dans les monuments de Paris

Parvis de Notre-Dame (IVe). Notre-Dame comme Saint-Eustache font partie de ces monuments de la capitale qui sont toujours en travaux.
Parvis de Notre-Dame (IVe). Notre-Dame comme Saint-Eustache font partie de ces monuments de la capitale qui sont toujours en travaux. (LP/E.L.M.)

    Voilà un budget de dépense de l'Etat qui augmente... Et le résultat de cet investissement devrait se voir. Mardi, le préfet de Paris et de la région, Jean-François Carenco a en effet présenté le crédit de l'Etat alloué à la restauration des monuments historiques d'Ile-de-France. Un budget qui était de 18 M€ en 2015 et qui passe en 2016 à 19 M€. « Il est indispensable de protéger et de sauvegarder notre patrimoine car il est de notre devoir de le transmettre en bon état aux générations futures », a-t-il expliqué.

    Au-delà des chiffres, les opérations sont concrètes. Dans la catégorie des monuments de l'Etat, Notre-Dame est un grand classique. Les chantiers y sont incessants. Cette année, dans le IVe, la flèche de la croisée sera restaurée (pour 2,7 M€ cette année pour un total final de 6,3 M€). Des travaux d'urgence de couverture en plomb de la toiture sont aussi programmés (420 000 €). Bien que dépendant de la Ville de Paris, l'Etat va participer à hauteur de 312 472 € à la restauration du transept sud de Saint-Eustache (Paris participant pour 637 509 €).

    Le patrimoine du XXe siècle est à l'honneur. C'est notamment le cas de l'immeuble Molitor. Ce bâtiment de Le Corbusier, situé à la limite entre Boulogne (Hauts-de-Seine) et le XVIe, qui va bénéficier de travaux d'étanchéité de la toiture et de la restauration des menuiseries extérieures (un coût de 569 371 €). Autre opération d'étanchéité : celle de la terrasse du s iège du Parti communiste, ce superbe immeuble d'Oscar Niemeyer, monument historique dans le XIXe arrondissement (pour 69 960 € à la charge de l'Etat sur un total de 349 830 €).

    Des établissements d'enseignements supérieurs vont profiter des soins de l'Etat. C'est le cas du couvent des Cordeliers, ainsi que l'Institut catholique de Paris (VIe), mais aussi de l'Ecole normale supérieure de musique de Paris, Alfred-Cortot (dans le XVIIe). De nombreux châteaux et maisons privées vont aussi profiter de cette aide financière. C'est notamment le cas de la maison Follot qui accueille la fondation Giacometti dans le XIVe.

    « Toutes ces opérations sont autant de levier pour soutenir l'activité économique des entreprises spécialisées ou du bâtiment », insiste Véronique Chatenay-Dolto, directrice régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France.