Paris : la discothèque Chez Régine dans la tourmente

Les gérants de la célèbre boîte de nuit de la rue de Ponthieu sont convoqués aujourd'hui devant le tribunal de commerce pour des impayés de loyer.

Paris : la discothèque Chez Régine dans la tourmente

    C'est encore une adresse mythique des nuits parisiennes. Même si Chez Régine - encore appelé Régine Club Paris ou tout simplement Régine - n'a plus rien à voir avec sa célèbre créatrice qui lui a donné son nom, le club du 49, rue de Ponthieu (VIII e) reste un rendez-vous incontournable pour la jeunesse dorée parisienne qui s'y bouscule tous les week-ends.

    Les apparences sont pourtant trompeuses. Désormais boudé par les people, concurrencé par une multitude d'autres boîtes dans le secteur des Champs-Elysées, le club est en perte de vitesse et rencontrerait même de grosses difficultés financières.

    Ses dirigeants se retrouveront ce matin devant le tribunal de commerce de Paris où ils ont été assignés par leur bailleur qui demande la mise en liquidation judiciaire du club. En cause : d'importantes dettes de loyer qui se sont accumulées depuis que Régine (la vraie) a revendu son club en 2009.

    Selon nos informations, la société yvelinoise Loisirs 2000, propriétaire des murs, a enregistré jusqu'à 80 000 â?¬ d'impayés de loyer. Un problème parmi d'autres : « Régine n'a pas remboursé les taxes foncières que nous avons payées à sa place cette année et l'année passée », rappelle-t-on du côté du bailleur.

    Un plan d'apurement de la dette, qui avait été négocié en urgence à l'automne 2014, est resté lettre morte. Selon le bailleur, les trois premiers « billets à ordre » qui avaient été remis au locataire pour le remboursement sont revenus impayés. « Ils démontrent par eux-mêmes que la société (gestionnaire de Régine) est en état de cessation de paiements », indique l'avocat du bailleur.

    Contacté hier, Romain Dian, gérant de Chez Régine, s'est contenté de tout démentir, sans autre commentaire. Son ancien associé, l'homme d'affaire Addy Bakhtiar, qui règne sur une multitude de boîtes et de restaurants branchés (dont le Milliardaire, le Showcase ou encore le Faust), rappelle quant à lui qu'il a vendu ses parts dans le Régine l'an dernier et qu'il n'a plus de liens avec cet établissement. « De toute façon, ce club, c'est fini », estimait hier ce grand connaisseur du monde de la nuit.