La Villa Lecourbe, le « cocooning » haut de gamme

    Derrière sa façade blanche proprette, fondue dans le décor dense du bout de la rue Lecourbe, près de la porte de Sèvres (XVe), la « Villa Lecourbe » regorge d'atouts qui la placent en haut du palmarès des établissements les plus chers : « 45 résidents, 22 personnes pour veiller à leur bien-être en permanence. De l'hôtellerie aux besoins médicaux, notre seule règle est que ce soit « topissime » et qu'ils vivent à leur rythme, se sentent cocoonés », sourit son directeur, Emmanuel Poulet. 6 500 EUR par mois, c'est beaucoup et, nécessairement, un tel lieu est réservé « à des gens et à des familles qui sont financièrement à l'abri. Mais il n'y a pas de secret, et nous sommes très fiers de ce que l'on fait dans cette maison », insiste le directeur.

    La seule résidence médicalisée parisienne du groupe privé « Maison de famille », propriétaire de 17 établissements en France, est avant tout « une maison à taille humaine », dans une ville où la plupart des Ehpad affichent une capacité de 80 à plus d'une centaine de places, et le plus souvent un soignant pour une dizaine, voire une douzaine de personnes.

    Ici pas de longs corridors de portes alignées, mais six étages avec terrasse et petit salon commun, entouré de cinq ou six chambres particulières ou doubles, avec télévision, salle de bain et équipement médicalisé. De l'autre côté de chaque porte, c'est « chez le résident », qui peut y apporter quelques meubles, ou même... faire changer le papier peint.

    Un étage entier est aussi réservé pour les malades atteints de la maladie d'Alzheimer et des troubles apparentés : c'est « l'unité protégée », où « ils peuvent déambuler sans contrainte. Le lieu est sécurisé et il y a du personnel en permanence, mais c'est leur étage. D'ailleurs, cette liberté contribue au bien-être des malades, en plus des ateliers et des soins. Nous avons vu des résidents s'apaiser en quelques semaines ici, alors qu'ils étaient arrivés agressifs... », note le directeur. Au quotidien, la Villa, c'est en somme la liberté très organisée. Trois ateliers chaque jour, jamais obligatoires, toujours proposés, et largement suivis, des dominos à la pâtisserie, la lecture ou les quiz sonores.

    Un « espace multisensoriel » est aussi en accès libre, avec musique, colonne à bulles, diffuseurs d'huiles essentielles et luminothérapie. « C'est un plus aux activités thérapeutiques classiques, comme la musicothérapie, de l'art-thérapie, etc. ». La Villa propose aussi coiffeur, esthéticienne, manucure, pédicure et même « une socioesthéticienne », spécialisée dans le soin aux personnes fragilisées. Dans la salle de restaurant, chacun fait comme il veut. « Un résident a décidé de former une grande tablée de banquet avec la moitié des places... il trouvait cela plus convivial, et c'est resté ! », sourit le directeur.