Ces lieux hantés d’Île-de-France : à Paris, le fantôme d’une servante rôde au numéro un de l’avenue Frochot

SÉRIE (1/5). Au XIXe siècle, une domestique est assassinée à coups de tisonnier dans la première maison de la secrète avenue Frochot (Paris IXe), aujourd’hui fermée aux promeneurs par un portail. Bruits de pas, morts suspectes… Les résidents qui s’y sont succédé ont rapporté de nombreux incidents.

Vitraux et lumière tamisée... le numéro 1 de l'avenue Frochot à Paris (IXe) dégage une atmosphère mystique. Avenue Frochot, à Paris (IXe). Le Parisien-DA/Emmanuelle Corne
Vitraux et lumière tamisée... le numéro 1 de l'avenue Frochot à Paris (IXe) dégage une atmosphère mystique. Avenue Frochot, à Paris (IXe). Le Parisien-DA/Emmanuelle Corne 

    Notre série « Les lieux hantés d’Île-de-France »

    « Cette maison est répertoriée comme l’une des plus hantées de Paris ! » Impensable pour Guillaume Bertrand, dont la société « Sous les pavés » propose des visites guidées à Paris, de faire l’économie, lors des promenades dans le sud du quartier Pigalle, de l’histoire du 1, avenue Frochot (IXe). Les touristes apprennent ainsi que cette bâtisse serait hantée par le fantôme d’une domestique tuée à coups de tisonnier au XIXe siècle. L’avenue porte le nom de Nicolas Frochot, premier préfet de la Seine, mandaté par Napoléon pour acheter des terrains en dehors de Paris… afin d’y parquer les morts, trop nombreux dans les cimetières intra-muros. Funèbre mission, de mauvais augure ?

    La demeure située au numéro un de l’avenue Frochot est édifiée dans les années 1820 ou 1830, par une femme dont l’identité reste inconnue. Victor Hugo, Toulouse-Lautrec, Alexandre Dumas ou encore Django Reinhardt… Dans ce quartier dit « de la Nouvelle-Athènes » ne se croisent « que des individus de la haute société bourgeoise et de prestigieux artistes », raconte Philippe Charlier, médecin légiste et anthropologue à l’université Paris-Saclay. Mais la Nouvelle-Athènes est aussi « un lieu de criminalité, lié au monde de la nuit », complète Guillaume Bertrand. Le guide en est sûr, « le quartier est pour beaucoup dans le succès de cette histoire ».