Municipales à Paris : le recours de Villani contre un sondage de Griveaux fait flop

Le candidat avait saisi la Commission des sondages pour contester une étude d’OpinionWay qu’il estimait « biaisée ». La commission des sondages a répondu que celle-ci ne présentait pas d’erreurs méthodologiques.

 Avenue du Général-Leclerc (XIVe), lundi. Cédric Villani, député de l’Essonne et candidat à la mairie de Paris, s’est vu opposer une fin de non-recevoir par la Commission des sondages.
Avenue du Général-Leclerc (XIVe), lundi. Cédric Villani, député de l’Essonne et candidat à la mairie de Paris, s’est vu opposer une fin de non-recevoir par la Commission des sondages. LP/Olivier Corsan.

    Oui, les chiffres étaient bons. C'est en substance la réponse faite ce mercredi par la Commission des sondages au mathématicien Cédric Villani, candidat dissident d'En Marche.

    Le 19 novembre dernier, le député de l'Essonne avait saisi l'autorité de contrôle des sondages électoraux pour contester une étude OpinionWay commandée par son rival, le candidat LREM Benjamin Griveaux, jugée « biaisée ».

    Dans sa lettre envoyée à l'équipe de Villani, que les proches de Griveaux ont très rapidement rendue publique, la présidente de la commission des sondages Marie-Eve Aubin rejette sa réclamation, soulignant qu'« aucun des griefs que vous soulevez n'est en effet fondé ».

    Le sondage, qui plaçait Anne Hidalgo (19 %) devant Benjamin Griveaux (18 %), Rachida Dati (16 %) et David Belliard (13 %) et Cédric Villani (12 %), ne présente donc pas de problème de méthodologie (représentativité de l'échantillon, nombre de réponses, redressement…), selon l'autorité.

    Une réserve sur le soutien du Modem

    La commission des sondages émet cependant une réserve sur le fait que la candidature Griveaux a été testée avec le soutien du MoDem alors que le parti centriste de François Bayrou n'a pour l'instant apporté son soutien à aucun candidat dans la capitale. « Une hypothèse fallacieuse » avait dénoncé le directeur de campagne du candidat dissident.

    « Alors même qu'il aurait été préférable que la présentation de la liste ne mentionne pas le MoDem, la commission a estimé que le choix de l'institut qui repose sur la composition de la majorité présidentielle, n'est pas de nature, à cette distance du scrutin et alors que l'offre électorale n'est pas définitivement constituée, à vicier la sincérité des réponses obtenues et à altérer le caractère significatif des résultats publiés » a répondu la présidente de la commission.