Municipales à Paris : Philippe Goujon (LR) milite pour «faire une alliance»

Le maire du XVe arrondissement, candidat à sa propre succession en mars prochain, saura peut-être ce mercredi s’il est investi par Les Républicains. En attendant, il appelle les LR à trouver un allié.

 Philippe Goujon, maire LR, dans son bureau, à la mairie du XVe.
Philippe Goujon, maire LR, dans son bureau, à la mairie du XVe. LP/Céline Carez

    Dimanche soir la candidate LR à la mairie de Paris Rachida Dati, créditée de 19 % selon un sondage Ifop paru dans le JDD, a acté une rupture entre elle et le maire LR sortant du XVe Philippe Goujon. Présentera-t-elle un candidat face à lui lors de la Commission Nationale d'Investiture LR qui se tient ce mercredi? Philippe Goujon, lui, se dit « indépendant ».

    Le dernier sondage sur les municipales à Paris place Rachida Dati en deuxième position derrière Anne Hidalgo avec 19 % des suffrages. Etes vous prêt désormais à soutenir Rachida Dati ?

    PHILIPPE GOUJON. Si je changeais d'avis à chaque sondage, cela voudrait dire que je n'ai pas de colonne vertébrale. Ce sondage montre qu'il y a une dynamique autour de Rachida Dati et je m'en réjouis pour elle mais 19 % ce n'est pas très lourd. En 2014, Nathalie Kosciusko-Morizet avait recueilli 35,6 % des suffrages au premier tour. Et le sondage du JDD montre qu'au second tour, Rachida Dati rassemblerait 22 % des suffrages et LR n'a pas d'allié. C'est ce que je m'évertue à dire depuis le début. Moi je veux gagner cette élection et pour cela, il faut faire une alliance.

    Votre président de groupe au Conseil de Paris Pierre-Yves Bournazel a annoncé son ralliement à Benjamin Griveaux. Qu'en pensez-vous ?

    Je ne vais pas chez Monsieur Griveaux. J'avais rejoint le groupe de Pierre-Yves Bournazel pour faire quelque chose de différent, une campagne strictement parisienne. Ça n'a pas marché et c'est dommage parce qu'il avait sans doute le projet le plus abouti pour Paris et il aurait pu faire le lien entre l'électorat LR et l'électorat macroniste.

    Mais alors qu'allez-vous faire ?

    Je reste indépendant et je fais une campagne uniquement dédiée au XVe. L'éparpillement des suffrages montre que personne ne peut gagner seul et que les partis ont pris un coup dans l'aile. Quand je suis sur les marchés, les gens m'interpellent surtout sur des questions de propreté, de sécurité… ils ne me demandent jamais quelle est mon étiquette !