Paris : 18 mois de prison avec sursis requis contre le policier jugé pour des violences conjugales

Un brigadier de l’Office antistupéfiants, déjà condamné pour des violences illégitimes en intervention, était poursuivi devant la 30e chambre correctionnelle pour des violences par conjoint entre septembre 2019 et juillet 2021.

Devant le tribunal, le policier a reconnu «deux années gâchées par des violences de ma part, qui sont inacceptables. Ça aurait pu être évité». LP/Caroline Piquet
Devant le tribunal, le policier a reconnu «deux années gâchées par des violences de ma part, qui sont inacceptables. Ça aurait pu être évité». LP/Caroline Piquet

    Ce mardi, Fabien R., 44 ans, policier à l’OFAST, l’Office antistupéfiants, a comparu devant la 30e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour les violences qu’il aurait infligées à son ex-compagne, Mathilde (le prénom a été changé) pendant près de deux ans, entre septembre 2019 et juillet 2021. Étranglements, coups de poing ou de coude, ou même de chaussure au visage… pour des motifs futiles : elle s’endort devant la télé, elle n’a pas d’huile de tournesol dans ses placards, elle lui fait un trou dans la barbe en le rasant…

    C’est une litanie de violences que la présidente énumère à l’audience, à la lecture du rapport de synthèse des enquêteurs du commissariat du XIe arrondissement de Paris. Des faits qualifiés de « terrorisme conjugal » par le psychiatre qui a expertisé Mathilde, et dont les conclusions sont contestées par la défense.