Après l'hôtel, un restaurant éphémère sur le toit

Après l'hôtel, un restaurant éphémère sur le toit

    Le toit du Palais de Tokyo n'est pas un lieu comme les autres. Pendant un an et demi, on pouvait y dormir.

    A partir du 1 e r juillet, on y déjeunera. Démontée hier, Everland, la fameuse chambre d'hôtel éphémère, est déjà en passe d'être remplacée : la construction d'un restaurant de 12 couverts démarre aujourd'hui. Son nom : Nomiya, parce qu'inspiré de ces minuscules bars japonais qui n'accueillent que six à huit personnes.

    « Je voulais jouer sur l'intérieur et l'extérieur, les espaces, créer un mirage tout près du ciel, détaille le concepteur et artiste Laurent Grasso, spécialisé dans la vidéo et l'architecture. J'ai donc choisi une structure en verre, enveloppée par de la tôle perforée. » Une partie du cube, notamment celle accueillant la table en Corian un matériau synthétique blanc ne sera pas « habillée », afin de préserver la vue sur la capitale.

    Mystère au sujet du coût total du projet

    A l'intérieur, tout n'est pas encore réglé. Le choix des chaises fait encore débat, tout comme celui de la vaisselle. Certitudes : le sol sera en bois, l'entrée disposera d'une banquette pour admirer le panorama alors que le blanc, le gris et le jeu des transparences domineront dans la pièce.

    Gilles Staffart, adepte d'une cuisine expérimentale, assurera la restauration, avec un principe : à concept unique, menu unique ! Chaque jour, il proposera de nouveaux plats, soit plus de 1 500 recettes en un an. « Ile flottante aux petits pois, cassoulet de lotte aux fèves fraîches, quasi de veau glacé aux agrumes, artichauts confits à l'anis, s'amuse le chef. Ma cuisine est une variation autour des produits de saison. »

    Ce projet hors norme est né à l'initiative du groupe électroménager Electrolux. « Nous évitons les médias ou les foires de démonstration classiques, explique Stéphanie Botte, responsable de la marque. Nous cherchons l'originalité pour créer autour de nos produits une ambiance particulière. »

    S'il est impossible d'en savoir plus sur le budget de l'opération, le prix des menus devrait se situer entre 60 et 80 â?¬ et les cours de deux heures, qui seront donnés dans le musée aux amateurs curieux de découvrir les recettes servies sur le toit, coûteront 20 â?¬.

    Une opération qui ne rapportera rien à Electrolux mais qui pourrait se révéler être un très joli coup de publicité.