Paris : des colleurs d’affiches de Danielle Simonnet agressés par des militants d’extrême droite

Trois militants qui collaient pour la candidate Danielle Simonnet mardi soir dans le XXe ont été agressés par des militants d’extrême droite. Ils ont porté plainte. Un rassemblement a eu lieu pour les soutenir.

Un rassemblement après l'agression de colleurs d'affiches pour Danielle Simonet s'est tenu face au commissariat du XXe arrondissement. DR
Un rassemblement après l'agression de colleurs d'affiches pour Danielle Simonet s'est tenu face au commissariat du XXe arrondissement. DR

    Une agression. Une plainte. Un rassemblement en solidarité. Et une enquête de police. Ce mercredi soir, à cinq jours du second tour des législatives, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à 17 heures, à l’angle de l’avenue Gambetta et de la rue des Gâtines (XXe), juste devant le commissariat. Les présumées victimes y déposaient plainte.

    La veille, à 22h30, rue de la Plaine (XXe), ces trois militants, âgés d’une cinquantaine d’années, qui collaient sur les panneaux officiels pour la candidate Danielle Simonnet, ont été agressés par des militants identifiés comme étant d’extrême droite.

    Un premier a surgi. « Un homme frôlant la soixantaine, carrure athlétique, veste militaire, cheveux très courts, précise une source policière. Il a collé sur le front de Danielle Simonnet un sticker Antisémite, c’est écrit sur ton front populaire. Les militants, contrariés, ont voulu recoller une affiche par-dessus. L’agresseur présumé a alors appelé du renfort. 5 ou 6 personnes ont débarqué et les ont frappés, insultés, traités de salopards d’antisémites. Ils ont ensuite sorti les bombes de gaz lacrymogène. Les victimes ont réussi à s’échapper. Ils ont alors croisé un équipage de police municipale, qui les a secourus et a appelé les pompiers. » Le trio, légèrement blessé et choqué, a été transporté les corps couverts d’hématomes à l’hôpital Saint-Antoine (XIIe).

    Mercredi matin, Danielle Simonnet, qui avait exceptionnellement troqué sa veste rouge pour une verte fluo, a appelé au rassemblement en solidarité des victimes. La députée (LFI) sortante, élue historique du XXe, non investie par le Nouveau Front populaire sur décision de Jean-Luc Mélenchon, et qui a décidé de maintenir sa candidature comme dissidente, a fait le meilleur score dimanche soir, au 1e tour, décrochant 42 % des voix. « Nous réitérons notre engagement absolu contre l’extrême droite, a martelé l’élue. Et espérons que l’enquête permettra de retrouver les auteurs de ces violences et que justice soit rendue. »

    « Les images vidéo vont être exploitées, promet une source proche du dossier. Le signalement des agresseurs est assez précis. » Une enquête pour violences volontaires en réunion avec arme a été ouverte ce mercredi soir, confiée au commissariat du XXe.