Paris : malgré la grève, le centre Pompidou a rouvert ce mercredi

L‘assemblée générale, qui a réuni une centaine d’agents ce mercredi matin, a voté la poursuite de la grève à l’unanimité. Les salariés s’inquiètent de leur avenir pendant la fermeture de Beaubourg de 2025 à 2030.

Alors que Beaubourg doit fermer à l’été 2025 pour cinq ans de travaux de désamiantage et rénovation, le personnel s’inquiète de son avenir. LP/Philippe Baverel
Alors que Beaubourg doit fermer à l’été 2025 pour cinq ans de travaux de désamiantage et rénovation, le personnel s’inquiète de son avenir. LP/Philippe Baverel

    Même si le centre Pompidou a pu ouvrir ce mercredi matin, la grève a été reconduite à l’unanimité à 10 heures 35 au terme de l’assemblée générale qui a réuni une centaine d’agents de l’établissement parisien. «Les paroles s’envolent, les écrits restent!» s’est exclamé Jérôme Thomasson (FO), résumant d’une formule le dialogue de sourds engagé depuis une semaine entre la direction et l’intersyndicale (UNSA, CGT, CFDT, FO, Sud).

    Alors que Beaubourg doit fermer à l’été 2025 pour cinq ans de travaux de désamiantage et rénovation, le personnel s’inquiète de son avenir. Des préoccupations reconnues comme «légitimes» par la direction. Au coeur du bras de fer, le protocole d’accord en 18 points élaboré le 17 octobre au cours d’une réunion entre la direction de Beaubourg, le ministère de la Culture et les représentants de l’intersyndicale.

    «Nous sommes prêts signer le protocole dans lequel j’espère que nous arriverons à préciser des éléments de langage», a déclaré le 24 octobre, Laurent Le Bon, président du centre Pompidou, tout en précisant que le 23 octobre, quatrième jour de fermeture du centre, il y avait «70 grévistes pour un millier de postes équivalent temps plein».

    La signature du texte achoppe sur deux points. «Nous demandons le maintien des effectifs à la réouverture et refusons l’externalisation de certains services (agents d’accueil...). Un engagement que la direction n’arrive pas à écrire. C’est donc qu’il y a un loup», assène Vincent Krier, secrétaire national CGT Culture.

    L’autre pomme de discorde tient à la poursuite des activités du centre pendant les travaux. Alors que la direction a prévu de redéployer les agents au Grand Palais qui rouvrira en 2024 et au centre Pompidou de Massy (Essonne), qui doit ouvrir en 2026, l’intersyndicale demande, par la voix d’Ollivier Melt (UNSA), «un lieu unique pour continuer à assurer notre mission de service public. C’est une revendication majeure qui demande un arbitrage gouvernemental au plus haut niveau. »