Paris : pour Noël, la rue de Bretagne aura sa piste cyclable
Voie cyclable à contre-sens d’un côté et zone de livraison de l’autre : à la fin de l’année, les automobilistes ne circuleront plus que sur une file dans cette rue emblématique du Marais.
Une piste cyclable rue de Bretagne ? Les riverains y semblent favorables. «C’est bien, c’est sécurisant pour les cyclistes. Il faudrait qu’il y en ait plus car dans le Marais, beaucoup de gens circulent à bicyclette», juge Arlette, 58 ans, professeure.
Depuis le 16 octobre, la voie connue pour ses cafés, ses commerces de bouche et son marché des Enfants rouges, le plus vieux de Paris, vit au rythme des marteaux piqueurs. Un chantier à 300 000 euros qui doit permettre d’aménager -dans la partie de la rue située entre les rues de Turenne et des Archives- une piste cyclable à contre-sens de 2 mètres de largeur, avec séparateurs côté mairie du IIIe. En face, côté marché, la zone de livraison prévue va doubler le nombre de places dévolues aux commerçants, qui passeront de six à douze.
En contrepartie, les 17 places de stationnement payantes seront supprimées. De même, les automobilistes ne bénéficieront plus que d’une seule file de circulation, contre deux jusqu’à présent. Des arceaux à vélos seront installés et trois bancs à double assise Davioud s’ajouteront aux trois déjà présents. « Deux files de circulation dans une rue aussi commerçante, c’était vraiment anormal! » estime Florent Giry (div gauche), adjoint à la voirie auprès du maire de Paris centre.
Si les habitants se montrent donc plutôt favorables au nouvel aménagement, les commerçants semblent plus circonspects. Florian Sotto, gérant du Café du Marché, affirme : «J’ai peur qu’il y ait plus d’embouteillages et de pollution. Or pour la terrasse, les pots d’échappement, c’est pas top! Et comme nous sommes situés du côté de la zone de livraisons, je crains que la terrasse soit masquée par les camions en stationnement. »
Vendeur de primeurs bio au marché des Enfants rouges, Lilian apprécie au contraire le développement de la zone de livraison : «Aujourd’hui, pour décharger, c’est l’horreur. Comme il n’y a pas assez de places de livraisos, on se prend des amendes tout le temps, parfois trois dans la même journée!»
Ils pourront en juger dès la fin de l’année, assure Florent Giry : « Le chantier sera terminé avant Noël. »
