Zone à trafic limité à Paris : le préfet de police rendra sa décision après les Jeux olympiques

Le Conseil de Paris a adopté ce jeudi la délibération déclarant d’intérêt général la mise en œuvre de la ZTL dans Paris Centre, prévue en octobre 2024. Le préfet de police, Laurent Nuñez, se prononcera pour ou contre ce projet après les JO, afin de tirer les enseignements des restrictions de circulation instaurés durant l’été.

L'objectif de la zone apaisée est de supprimer le trafic de transit dans le coeur de Paris, aux ruelles inadaptées. LP/Florent Hélaine
L'objectif de la zone apaisée est de supprimer le trafic de transit dans le coeur de Paris, aux ruelles inadaptées. LP/Florent Hélaine

    La mise en œuvre de la Zone à trafic limité (ZTL) dans le centre de Paris dépendra de l’efficacité des restrictions de circulation mises en place pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. C’est en substance ce qu’a fait comprendre le préfet de police Laurent Nuñez aux élus de la Ville, par la voix de sa directrice adjointe Élise Lavielle, ce jeudi soir au Conseil de Paris.

    Au terme de plusieurs minutes de débats animés, les élus ont adopté une délibération déclarant la mise en œuvre de la ZTL comme étant « d’intérêt général », après l’avis favorable rendu par la commissaire enquêteur en charge de l’enquête publique. Mais la préfecture de police a indiqué qu’elle se prononcerait seulement après les JO, pour « tirer les enseignements des restrictions de circulation » mises en place durant la compétition, afin que « cette ZTL puisse fonctionner au mieux ».

    Laurent Nuñez prévient en effet qu’il se veut « particulièrement attentif » aux modalités d’accès et de contrôle de cette ZTL. Or, à ses yeux, « les périmètres de restriction de circulation autour des sites olympiques sont par nature des zones à trafic limité », souligne Elise Lavielle. Reprenant la réglementation déployée durant les JO, Élise Lavielle a ainsi résumé : « La ZTL de Paris Centre est un mélange de zones bleues, pour limiter la circulation de transit, et de zones rouges, puisque seuls les ayants droit pourront y avoir accès. » Laurent Nuñez attend donc ce retour d’expérience pour se faire un avis sur la faisabilité de la ZTL.

    Le périmètre de la future ZTL a fait l’objet de nombreux échanges ces derniers mois entre la Ville de Paris et la préfecture de police. Cette dernière s’opposait à ce que les restrictions de circulation s’appliquent à l’île Saint-Louis et l’île de la Cité, ainsi qu’aux quais hauts, craignant des « dégradations des conditions de circulation avec un risque de blocage de carrefours majeurs ». La version finalement retenue par la Ville dans sa délibération « limite les reports de circulation sur des axes d’importance » et « répond à toutes les conditions fixées », selon la préfecture.