Artillerie, drones, IA… comment l’armée française prépare le combat du futur

La guerre en Ukraine n’a pas seulement sonné l’alarme du retour de la menace russe, elle pousse aussi l’état-major à phosphorer sur les tactiques et les innovations que nos militaires devront utiliser dans les prochains conflits. Une mission confiée au nouveau « Commandement du combat futur ».

Villepinte (Seine-Saint-Denis) , le 17 juin. Le salon international de la défense et de la sécurité terrestre et aérienne Eurosatory connaît une affluence record, avec 2 700 exposants et 61 pays représentés. AFP/Julien De Rosa
Villepinte (Seine-Saint-Denis) , le 17 juin. Le salon international de la défense et de la sécurité terrestre et aérienne Eurosatory connaît une affluence record, avec 2 700 exposants et 61 pays représentés. AFP/Julien De Rosa

    « On regarde avec une grosse loupe ce qui se passe en Ukraine » : cette réflexion d’un officier de haut rang de l’armée française résume le bouillonnement dans le secteur de la défense, depuis l’invasion russe et le retour de la guerre en Europe il y a deux ans. Eurosatory, le plus grand salon au monde consacré à la défense qui se tient depuis ce lundi 17 juin et jusqu’à la fin de la semaine au nord de Paris, en est la parfaite illustration. « En 2022, c’était le salon de la sidération ; deux ans après, les États ont pris la mesure », souligne Charles Beaudouin, commissaire général du salon.

    Pour preuve, une affluence record, avec 2 700 exposants, 61 pays représentés – malgré l’absence controversée des industriels israéliens –, le pavillon de l’Ukraine présent pour la première fois… « C’est historique, jamais nous n’avions atteint ce niveau-là », se félicite le responsable. Les dépenses militaires grimpent à l’unisson. En constante augmentation depuis dix ans, elles atteignent 2 200 Mds de dollars, dont la moitié pour les États membres de l’Otan.